A la rubrique "c'est moi qui l'ai fait" :-))

Au commencement, était... la terre. Pas une terre lourde et riche, attendant de donner vie aux fleurs, non... Une terre alourdie des gravats de la construction précédente...

Quelques mois plus tard, mon petit bout de campagne personnel . Des couleurs pastels comme j'aime, de la diversité : hortensias bleus à tête plate, fuchsias (bien sûr !), chèvrefeuille, rosier grimpant et rosiers paysage, asters, genêt rouge, laurier rose, sédum et bientôt roses trémières et pavots. Tout cela venant de Provence... Pour l'an prochain, j'espère que les iris, les pivoines, le perovskia et le petit lilas que j'ai rapportés de mon précédent bureau me feront l'honneur de reprendre vie !

Face à mon bureau, l'énorme glycine du voisin, qui a décidé, pour mon plus grand plaisir, de faire le mur. J'en ai fait du marcottage, et j'ai désormais, à quelques mètres de mon bureau, un bébé-glycine. Avec un peu de chance, dans 150 ans, quelqu'un s'installera à côté de cette glycine pour lire son courrier ;-)) J'ai découvert aussi, sauvé des démolisseurs, un rosier qui devrait être magnifique. Les boutons sont déjà très gros. Je le prendrai en photo, le moment venu.

C'est modeste et le travail n'est pas fini, de peinture par exemple. Mais je suis déjà contente du résultat. Ma mini-terrasse me permettra même de déjeuner dehors, aux beaux jours :-) ! Il n'y a plus qu'à laisser les fleurs prendre possession de l'espace.

Le texte du jour : "J'espère bien qu'elle est encore vivante, qu'elle le sera longtemps, cette despote au moins deux fois centenaire, florissante, incoercible, la glycine qui hors de mon jardin natal s'épanche au-dessus de la rue des Vignes. [...] Pour dire le vrai, cette glycine, à qui je trouvais, sur ma table-banquette, une fragrance, une couleur bleu-mauve, une attitude quasi reconnaissables, je me souviens qu'elle fut de mauvais renom, tout le long de l'étroit empire borné par un mur, défendu par une grille. Elle date de très loin, d'avant le premier mariage de Sido, ma mère. Sa folle floraison de Mai, sa résurgence maigre d'Août-Septembre embaument les souvenirs de ma petite enfance. Elle se chargeait d'abeilles autant que de fleurs, et murmurait comme une cymbale dont le son se propage sans s'éteindre, plus belle chaque année [...]" - Colette (bien sûr, quel style !) - Pour un herbier