samedi 11 novembre 2023

Mémoire d'ancêtres à Cerisiers, Promenade à Joigny




Après la Haute-Marne, puis l’Aube, voici le troisième département d’origine de ma famille, l’Yonne. Tout d’abord un passage mémoriel obligé dans les cimetières, afin de saluer les ancêtres, et de tenter, parfois, de retrouver trace de certains d’entre eux.



Mais aussi, et c’est important en ce 11 novembre, de saluer et de garder une trace des tombes de ceux qui sont tombés lors de guerres aussi diverses que meurtrières, soldats de tous âges, de toutes origines, comme on peut le voir sur le premier montage photo : une famille, sans aucun doute, a attendu un « soldat allemand » qui n’est jamais revenu chez lui, mort anonyme de la guerre de 1870. Alfred quant à lui, soldat de 21 ans, aura au moins eu une sépulture dans sa terre natale. Trois des fils de mon lointain cousin Nicolas Maximin Villetet sont morts à la guerre, André en 1915, Emile et Georges en 1917. Tant d’autres, tant de vies fauchées toujours et partout…





Dans la partie ancienne du cimetière de Cerisiers, je constate que quasiment toutes les tombes portent des patronymes de mes ancêtres. Toutes ces familles, d’une manière ou d’une autre, me sont liées. Un cimetière n’est jamais triste pour qui fait de la généalogie. Quand ils seront plus végétalisés qu’ils ne le sont actuellement, ce sera encore plus agréable de rendre visite aux ancêtres !





Autre visite pleine de vie et d’énergie cette fois, à Joigny avec une guide enthousiaste, partageant ses connaissances avec gourmandise et générosité : Béatrice, directrice de l’Office de Tourisme, et néanmoins cousine « généalogique » (l’un de nos ancêtres communs est François Race, né en 1739 !)  me fait découvrir l’exposition de Broderie Médiévale à la médiathèque Olympe de Gouges de Joigny. Cette exposition est proposée par l’Association « la Valse des Points ». Si elle est terminée à Joigny, on peut joindre l’association pour connaitre les prochains lieux d’exposition. Ces travaux sont époustouflants d’inventivité, de précision, de merveilleuses réalisations.  Petite promenade dans les rues de Joigny, puis quelques kilomètres plus loin, très haut dans le ciel, un vol de grues au-dessus de la Collégiale d’Appoigny.





dimanche 29 octobre 2023

Troyes, Cité du Vitrail

 J'aime bien quand mon modeste chemin de vie croise l'histoire familiale, voire la grande Histoire... Cette semaine je suis allée à Troyes, pour l'hommage automnal à ceux de la famille qui ne sont plus. Et comme je le fais souvent, je profite de mes voyages provinciaux pour faire de belles découvertes artistiques, artisanales ou culturelles. Troyes est une ville chère à mon coeur, j'y ai passé toutes mes vacances d'enfant chez mon oncle et ma tante. C'est devenu une ville riche de musées, de lieux magnifiques et remarquablement conservés ou transformés. Ceux qui y vivent trouvent que c'est devenu "trop touristique". Soit. Mais c'est bien agréable à contempler... J'avais décidé de découvrir la Cité du Vitrail, qui vient d'ouvrir, et dont j'avais entendu parler lors de ma visite au Chantier de Notre-Dame, le mois dernier.

Fait remarquable, cette Cité a été installée dans L'Hôtel-Dieu, bâtiment classé Monument Historique. Il s'agit de l'ancien hôpital de Troyes, là même où ma mère est née en 1932, tout comme ses frères et soeur. Et là aussi où sa propre mère est morte, en 1935, de la tuberculose. L'histoire, je vous dis...
Et comme toujours, que de beautés ! Musée moderne, didactique sans ostentation, on s'y promène, on apprend et on admire. On a bien besoin de beauté par les temps qui courent.

mardi 17 octobre 2023

Langres 2023 - La route des ancêtres

 "C'est beau une ville, la nuit" (Richard Bohringer a raison)

Sur les traces de nos ancêtres, à Langres, pendant les Rencontres Philosophiques (chères à Diderot certainement 😁) pleines de SENSIBILITÉ grâce au programme de cette année !

Honneur au plus célèbre natif de Langres, sur la place qui porte son nom.
Puis la porte des Moulins, la tour de Navarre.







Déambulation à l'intérieur des remparts de Langres 😍 La Maison Renaissance, la rue du Grand Cloître, la rue Diderot, la cathédrale Saint-mamès, le musée d'Art et d'Histoire...










5 octobre 1713 Bon anniversaire Denis 😊
Langres place Diderot, Maison des Lumières (musée Diderot), les remparts, Monuments aux Morts (3 frères Villetet, lointains cousins de mon grand-père).







jeudi 12 octobre 2023

La jolie Douce s'en est allée

 Elle avait ouvert ses yeux bleus magnifiques il y a plus de 15 ans, et elle avait toujours l’air d’un bébé chat

💖 De tous les chats qui ont partagé ma vie (9 déjà !) c’est celle dont le nom correspondait le plus exactement à ce qu’elle était : Douce, aux traits si délicats qu’on ne peut pas parler pour elle d’autre chose que d’un « visage », Douce la gentille, la soyeuse, l’éternel bébé.
Merci ma Douce de nous avoir accompagnés si longtemps. De l’autre côté du pont, n’oublie pas de saluer Nougatine et Illya, qui furent ici tes copines. Quant à moi je veillerai sur ta presque jumelle Déli 🥰





dimanche 24 septembre 2023

Journées du Patrimoine 2023 - Notre-Dame de Paris

 Ma deuxième visite des Journées du Patrimoine fut pour la cathédrale Notre-Dame de Paris, aperçue quelques semaines plus tôt. Ce jour-là, tous les corps de métier étaient représentés (et ils sont nombreux), proposaient des démonstrations et parfois des conférences.

Ce fut l'occasion pour moi de discuter avec les charpentiers de mes ancêtres scieurs de long 🙂 , de féliciter toutes ces corporations pour l'immense travail effectué : charpentiers, couvreurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers, restaurateurs de peintures etc etc . Tous sont pleinement conscients de l'importance de leur mission, et ce qui revient le plus souvent c'est la fierté et l'honneur de faire partie de cette aventure. Beaucoup m'ont dit aussi qu'ils travaillaient en complémentarité et harmonie avec ceux qui, exerçant le même métier, sont d'habitude en concurrence avec eux. Et j'ai eu l'impression qu'ils en étaient plutôt satisfaits.








Les deux expositions (une en extérieur, autour de la cathédrale, et une en sous-sol, accès sur le parvis) sont visibles pendant le temps des travaux.
Pour en savoir plus, je vous invite à visiter le site "Rebâtir Notre-Dame de Paris" https://rebatirnotredamedeparis.fr/

Vous pouvez également vous procurer les numéros spéciaux consacrés à Notre-Dame par le magazine Connaissance des Arts. Ils sont évidemment passionnants, traitent des travaux aussi bien que de l'histoire de la cathédrale, des nombreux métiers d'artisans qui trouvent là un écho formidable. Et qui balaient s'il en était besoin quelques fausses informations (non la charpente ne va pas "dépeupler" toutes nos forêts françaises, non ce ne sont pas nos impôts qui paient les travaux ...). https://boutique.connaissancedesarts.com/recherche...

mercredi 20 septembre 2023

Journées du Patrimoine - La Ruche, Paris 15e

 

Un grand détour par Paris, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Ma première visite était prévue depuis un certain temps, car ce lieu n’ouvre au public que deux jours par an. LA RUCHE, cité d’artistes que l’on doit à Alfred Boucher en 1902, qui a failli mourir plusieurs fois, aujourd’hui plus vivante que jamais et semble-t-il définitivement sauvée, tant des promoteurs que de la décrépitude de l’âge.





Cette « ruche » , dont les cellules, ou alvéoles, ou encore « cercueils ! » accueillaient les artistes pour, selon son concepteur « ouvrir aux jeunes artistes un débouché vers la réussite et la gloire », je l’ai vue par les fenêtres de notre appartement pendant une grande partie de mon enfance. La fondation Lebaudy, sorte de HLM spartiate -pas de chauffage, pas de salle d’eau, wc à la turque- jouxtait en effet le terrain sur lequel s’élevait La Ruche. Elle était dans un tel état, à l’époque (années 60) qu’on ne voyait pas de différence entre les abris des clochards à notre gauche, et les ateliers d’artistes à notre droite ! Et d’ailleurs on ne faisait pas de différence non plus entre les occupants des uns et des autres… Bien plus tard j’ai appris qu’il y eut sur place Chagall, Braque, Zadkine, Cocteau et bien d’autres, venus défendre les lieux.




Je pensais pouvoir apercevoir l’envers du décor, c’est-à-dire les fenêtres de ce qui fut notre appartement, vues depuis les ateliers. Mais hélas ce ne fut pas possible : les ateliers sont privés et étaient tous fermés, mais j’ai vu l’intérieur de la rotonde, et l’entrée des « cercueils » puisqu’en effet, les ateliers du début étaient si étroits qu’on les appelait ainsi ! Les lieux sont maintenant parfaitement entretenus et une soixantaine d’artistes (peintres, sculpteurs, céramistes etc) y sont locataires.

On nous a présenté le plus âgé des occupants. Il est né dans la Ruche en 1933 et y a toujours vécu. C’est Léonard Leoni, fils d’artistes bien sûr et artiste lui-même, mosaïste et mémoire de la Ruche… que mon frère a connu à son adolescence (années 70) puisqu’il jouait au foot avec ses copains « de la Saïda » contre l’équipe des « gars de la Ruche » ! Léonard s’en souvenait parfaitement « Tous les jours i’m cassaient un carreau ! »  Une autre forme d’art J






A quelques pas de là, le Parc Georges Brassens qui fut conçu sur le terrain libéré par les abattoirs (que j’ai connus… et Prévert aussi, la photo en témoigne !). La curieuse église Notre-Dame de la Salette, en forme de « flan », inaugurée pour ma communion solennelle (clin d’œil à Michele), les barres d’immeubles à côté de notre école, rue de la Saïda dont la modernité ne vieillit pas très bien (cette fois clin d’œil à Dominique).








J’ai pris la direction du si pratique tramway pour  ma 2e visite…

J’ai eu la chance de trouver, dès mon retour, l’ouvrage que notre guide avait en main : « La Ruche, un siècle d’art à Paris » de Dominique Paulvé.