Un grand détour par Paris, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Ma première visite était prévue depuis un certain temps, car ce lieu n’ouvre au public que deux jours par an. LA RUCHE, cité d’artistes que l’on doit à Alfred Boucher en 1902, qui a failli mourir plusieurs fois, aujourd’hui plus vivante que jamais et semble-t-il définitivement sauvée, tant des promoteurs que de la décrépitude de l’âge.
Cette « ruche » , dont les cellules, ou alvéoles, ou encore « cercueils ! » accueillaient les artistes pour, selon son concepteur « ouvrir aux jeunes artistes un débouché vers la réussite et la gloire », je l’ai vue par les fenêtres de notre appartement pendant une grande partie de mon enfance. La fondation Lebaudy, sorte de HLM spartiate -pas de chauffage, pas de salle d’eau, wc à la turque- jouxtait en effet le terrain sur lequel s’élevait La Ruche. Elle était dans un tel état, à l’époque (années 60) qu’on ne voyait pas de différence entre les abris des clochards à notre gauche, et les ateliers d’artistes à notre droite ! Et d’ailleurs on ne faisait pas de différence non plus entre les occupants des uns et des autres… Bien plus tard j’ai appris qu’il y eut sur place Chagall, Braque, Zadkine, Cocteau et bien d’autres, venus défendre les lieux.
Je pensais pouvoir apercevoir l’envers du décor, c’est-à-dire les fenêtres de ce qui fut notre appartement, vues depuis les ateliers. Mais hélas ce ne fut pas possible : les ateliers sont privés et étaient tous fermés, mais j’ai vu l’intérieur de la rotonde, et l’entrée des « cercueils » puisqu’en effet, les ateliers du début étaient si étroits qu’on les appelait ainsi ! Les lieux sont maintenant parfaitement entretenus et une soixantaine d’artistes (peintres, sculpteurs, céramistes etc) y sont locataires.
On nous a présenté le plus âgé des occupants. Il est né dans la Ruche en 1933 et y a toujours vécu. C’est Léonard Leoni, fils d’artistes bien sûr et artiste lui-même, mosaïste et mémoire de la Ruche… que mon frère a connu à son adolescence (années 70) puisqu’il jouait au foot avec ses copains « de la Saïda » contre l’équipe des « gars de la Ruche » ! Léonard s’en souvenait parfaitement « Tous les jours i’m cassaient un carreau ! » Une autre forme d’art J
A quelques pas de là, le Parc Georges Brassens qui fut conçu sur le terrain libéré par les abattoirs (que j’ai connus… et Prévert aussi, la photo en témoigne !). La curieuse église Notre-Dame de la Salette, en forme de « flan », inaugurée pour ma communion solennelle (clin d’œil à Michele), les barres d’immeubles à côté de notre école, rue de la Saïda dont la modernité ne vieillit pas très bien (cette fois clin d’œil à Dominique).
J’ai pris la direction du si pratique tramway pour ma 2e visite…
J’ai eu la chance de trouver, dès mon retour, l’ouvrage que notre guide avait en main : « La Ruche, un siècle d’art à Paris » de Dominique Paulvé.
Très belle visite en photos et que de souvenirs pour moi....
RépondreSupprimerMerci Christine de ton passage :-)
SupprimerMerci pour cette superbe visite ! Elle me donne envie d'aller y faire un petit tour ! Qui sait !
RépondreSupprimerBonne journée et à bientôt !
Mais oui pourquoi pas ? Tant et tant de choses à découvrir ;-) Bises Martine
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