dimanche 20 février 2022

Enfin !

 

ENFIN !!!

Je l’attendais depuis début janvier (voir mon article du 8 janvier) et après quelques péripéties, j’ai pu revoir MA panthère, arrivée à mes pieds, à Tremblay 😊





On vient de loin pour profiter des salles confortables et de la programmation de notre cinéma Jacques Tati. Un cinéma sans popcorn heureusement, à l’accueil sympathique et aux tarifs plus qu’amicaux : 4 €50 la séance aujourd’hui, on est loin des tarifs parisiens prohibitifs (de 12 à 14 euros), ce qui me permettra de poursuivre ma panthère demain et encore mardi, sans être tout à fait déraisonnable ! Comme vous le remarquez sur les photos, là encore la distanciation sociale est respectée. Nous étions 10 lors de cette séance. Mais au niveau national, on peut considérer que la Panthère a déjà une belle renommée : 600 000 entrées pour un film de cette catégorie c’est une réussite, à n’en pas douter.

Certains autour de moi se sont étonnés, voire inquiétés,  d’une telle obsession… Mais je l’ai écrit pour conclure mon précédent article : « je ne serai jamais rassasiée de tant de beauté ». Et je l’avoue j’étais en manque de la panthère et de tous les autres animaux découverts auprès de Munier, Tesson et Amiguet. Et je les ai revus aujourd’hui, avec le même émerveillement. J’en ai même dépisté certains que je n’avais pas vus à Chelles, ni à Gagny, ni à Aulnay ! L’âne sauvage couché sous la neige… J’avais remarqué le paysage splendide, silencieux ; mais lui, l’âne, je ne l’avais pas vu. Ingrate que je suis ! Lui nous a repérés et nous observe, comme presque tous les animaux que nous découvrons grâce à Vincent Munier. Leurs regards sont étonnants d’intelligence, de curiosité parfois, ou de cruauté aussi, comme le Manul que décrit Sylvain Tesson : «Un chat de Pallas, otocolobus manul, surgit avec sa tête hirsute, ses canines seringues et ses yeux jaunes corrigeant d’un éclat démoniaque sa gentillesse de peluche. »

J’ai cru comprendre aussi que certains d’entre vous trouvent Sylvain Tesson trop bavard😁 … En fait dans le film lui-même il parle assez peu, il blague mais on sent l’admiration qu’il a pour Vincent Munier. En revanche on entend en voix off, pour ponctuer ce que nous voyons, les textes qu’il a écrits (qu’on le voit écrire d’ailleurs dans le film) et qui lui ont valu le prix Renaudot. Pour ma part je trouve le choix des textes qu’il dit lui-même parfaitement adaptés, j’adore son style, son lyrisme : « Jusqu’alors je butinais mes passions désordonnées et menais le train d’une vie hâtive. Je multipliais les voyages, sautant de l’avion pour prendre le train et glapissant de conférence en conférence que l’homme aurait tout intérêt à cesser de s’agiter ».  Ou encore : « C’étaient des totems envoyés par-delà les âges, ils étaient lourds, puissants, silencieux, immobiles, si peu modernes. C’étaient les vaisseaux du temps arrêté. La préhistoire pleurait et chacune de ses larmes était un yack ». D’une certaine manière, il me fait penser à Colette !

Et en parlant de larme…. J’avais oublié de citer celle de Vincent justement, inoubliable. On a l’impression que des animaux le reconnaissent comme l’un des leurs, et se montrent à lui plutôt qu’à d’autres : la panthère bien sûr, mais les ours aussi, ou les loups, tels que le décrivent les deux hôtes tibétains, au début du film.
Et je ne vous ai pas parlé non plus de la musique… Je n’y suis pas toujours sensible, mais je progresse😉  ! Ici la bande-son est parfaitement complémentaire (tout est parfaitement raccord dans ce film, qu’on se le dise ) et je l’écoute d’ailleurs en rédigeant ce commentaire : c’est Nick Cave, avec en particulier mais pas seulement « We are not alone ».

Et joie des joies, « La Panthère des Neiges » est sélectionnée dans 3 catégories, aux César : Meilleur premier film, Meilleur film documentaire et Meilleur Musique. Bonne chance à elle, bonne chance à eux !

 

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