J'aime la Normandie, la douceur de son climat, la simplicité de ses villages, la diversité de ses paysages, sa cuisine. Mais je n'y étais jamais allée en hiver. Une chance, le printemps était en avance, présent sinon par la température, du moins par le bleu du ciel. Et les plages étaient bondées... comme je les aime c'est-à-dire désertées par les humains, mais couvertes d'oiseaux marins. Je crois bien que c'est ce cadre-là que je préfère photographier.
Les villages du Pays d'Auge nous offrent à profusion leurs maisons à colombages, pleines d'un charme séculaire. Le plus bel ambassadeur de ces villages est sans nul doute Beuvron-en-Auge, ses beaux manoirs et ses charmantes boutiques "à l'ancienne" que nous avons quelque peu dévalisées.
Dives-sur-Mer, petite station balnéaire, se réveille à peine d'un hiver qui fut rude. Elle possède quelques trésors, comme cette halle du XIVe siècle, où le marché se tient encore tous les samedis. Nous y avons trouvé des pavés d'Auge goûteux, des andouilles typiques de la région. Attention à ne pas entrer dans la guerre que se livrent déjà la Normandie et la Bretagne à propos du Mont Saint-Michel : il ne faut pas confondre l'andouille de Vire avec l'andouille de Guémené ! Dans ces halles, une ordonnance de Louis XI réglementait l'emplacement des corporations.
L'église Notre-Dame daterait en partie du XIe siècle. Il reste encore des éléments de style roman, même si l'église fut agrandie par la suite.
Elle recèle surtout deux trésors : le premier est la liste des 475 compagnons de Guillaume le Conquérant, lequel partit en 1066 de Dives-sur-Mer à la conquête de l'Angleterre. Même si le nombre et les noms des compagnons varient en fonction des commanditaires ou des historiens, la liste de Dives est l'une de celles qui font autorité dans ce domaine. En cliquant deux fois sur la photo, vous pourrez découvrir le nom de tous ces compagnons, classés par ordre alphabétique des prénoms.
Elle recèle surtout deux trésors : le premier est la liste des 475 compagnons de Guillaume le Conquérant, lequel partit en 1066 de Dives-sur-Mer à la conquête de l'Angleterre. Même si le nombre et les noms des compagnons varient en fonction des commanditaires ou des historiens, la liste de Dives est l'une de celles qui font autorité dans ce domaine. En cliquant deux fois sur la photo, vous pourrez découvrir le nom de tous ces compagnons, classés par ordre alphabétique des prénoms.
L'autre curiosité de l'église est le trou aux lépreux, l'un des rares qui subsistent en France. Il permettait aux malades d'assister à la messe, à l'extérieur de l'église (c'est l'ouverture qu'on voit ci-dessous à gauche), sans risque de contaminer les fidèles...
"Un seul mot, mon cher Georges, pour vous dire que je suis fort indisposé. Du reste, à l’Hôtel de Cabourg, j’ai tranché les difficultés en prenant simplement une chambre au quatrième, par conséquent n’ayant personne sur la tête, contiguë à une courette, par conséquent sans voisins de ce côté et de l’autre Nicolas. Ma chambre est petite et s’aère mal mais je l’ai prise parce qu’elle a une cheminée et Nicolas en revanche a une chambre superbe avec salle de bains pour laquelle je suis son tributaire. Excusez tous ces détails que je vous donne naïvement pour répondre à la sollicitude de vos questions. J’espère que bientôt vous viendrez chez Brès et comme vous ne craignez pas le bruit autant que moi, si vous vouliez loger au Grand Hôtel, je vous trouverai une chambre plus jolie qu’au quatrième avec de plus belles fenêtres sur la mer votre modèle.
Georges, je suis souffrant et ne veux pas me fatiguer à écrire.
Votre Marcel" (1909 - Lettre à Georges de Lauris)
A quelques kilomètres de là, nous avions trouvé un charmant gite, côté campagne, et les hôtes de la maison nous ont fort bien accueillis. Nous n'avons pas eu le temps d'emmener Cadichon et Cadichette en balade, nous reviendrons... Le chat à trois pattes prenait le soleil sur un banc de Beuvron en Auge. Et l'Ane bleu est une boutique du même village dans laquelle nous avons fait quelques emplettes : chapeaux, linge ancien, déco, tout est tentant.
Au revoir Cabourg...
Un week-end ensoleillé de surcroit ! Dont tu nous as ramené de belles images : j'aime particulièrement cette halle à la charpente majestueuse
RépondreSupprimerOui Michelaise. Autant dire que ce n'était pas ce week-end bien sûr, qui a été gris partout je crois. C'était la semaine dernière, et nous avons eu vraiment un temps idéal. Quelle chance !
RépondreSupprimerToujours championne en mouettes.........c'est louche...tu dois voler toi aussi ;)) Bises
RépondreSupprimerC'est vrai que les maisons normandes sont superbes avec tous ces colombages
RépondreSupprimerEt ta dernière photos ,j'adore .Comme dit Chic tu voles pour si bien les réussir ces photos là ???
Comme toi je n'aime les plages que lorsqu'elles sont désertées par les humains ...
Bonne semaine Odile et bises
Quel plaisir de retrouver cette ambiance, nous avons passé de si nombreux dimanches à Cabourg lors de notre vie en Normandie!
RépondreSupprimerVos photos sont très belles.
Bonjour Odile,
RépondreSupprimerTon message est un véritable morceau de bonheur, autant pour les yeux que pour l'intellect. J'ai vraiment pris plaisir à faire cette balade en Normandie en la compagnie de la charmante guide que tu es. Tes photos sont superbes, et bravo pour ce registre sur lequel on peut lisiblement lire les noms des compagnons de Guillaume. J'ai cherché, aucun des miens n'y figure, mais c'est un peu normal, mes ancêtres viennent d'ailleurs que du royaume du duc de Normandie ou de je ne sais quel royaume ou duché installé sur le territoire gaulois. En tout cas, si j'ai la possibilité de me déplacer, je ne manquerai pas d'aller voir Cabourg (si possible comme toi, quand les plages sont désertées par les touristes) ; j'aimerais aussi visiter le jardin de Monet à Giverny, un vieux rêve.
Gros bisous Odile, et passe une très bonne semaine.
Marie
Un beau billet qui me plaît bien sûr !
RépondreSupprimerA bientôt
Votre publication me réjouit : vos photos, vos descriptions, la citation de Proust, tout concourt à une impression romantique et poétique. Merci de partager ces moments si agréables avec vos lecteurs.
RépondreSupprimerJe vous souhaite une très belle semaine.
Anne
Une promenade merveilleuse, Odile, dans cette Normandie où je ne suis allée qu'une fois et dont j'ai un souvenir d'authenticité que je retrouve dans tes images !
RépondreSupprimerUn billet plein d'un bonheur tranquille, j'adore !
Bises.
Norma
Tu me fais envie!
RépondreSupprimerJ'adore la Normandie et Cabourg qui est peu connu en fait Deauville lui soufflant la vedette alors que je trouve bien plus de charme à Cabourg.
Quant à la campagne environnante.....
Tel que c'est raconté et illustré, cela donne très envie d'aller passer un WE à Cabourg.
RépondreSupprimerMerci infiniment pour tout ...
Je t'embrasse,
Très beau travail, d'une belle sensibilité et qui reflète bien l'esprit des lieux.
RépondreSupprimerJ'habite dans cette région depuis bientôt 30 ans et si mon cœur reste Breton, c'est ici que je crée le plus l'hiver, en land art avant de prendre la route quand les beaux jours reviennent, toujours plus au Sud, vers l'Afrique.
Je découvre ton blog que je trouve vraiment bien fait et très agréable.Belle soirée,
Roger
"Championne en mouette", voilà un sport qui me convient tout à fait, Chic :-)) A peu près le seul sport qui soit à ma portée ! Non je ne vole pas, mais j'aimerais bien, d'ailleurs je me sens très bien en hélico ou en avion. J'ai même rêvé, un jour, de faire de l'aile delta, et je testerai bientôt la montgolfière... sans doute !
RépondreSupprimerPour les photographier, je me mets à portée d'aile ;-) quitte à me geler pendant des heures en attendant qu'elles passent, pendant que mes amis sont au chaud en train de prendre l'apéro...
Bises.
Brigitte, c'est le bon moment pour les plages désertes ! Et quand je vois le temps qu'il fait maintenant je me dis qu'on a vraiment eu de la chance. Bonne journée à toi.
RépondreSupprimerAh Miss Lemon je suis ravie alors d'avoir réveillé de beaux souvenirs. Cabourg est une petite ville comme je les aime : à taille humaine, chic sans être guindée comme peut l'être Deauville par exemple, et pleine encore du charme suranné du début du 20e siècle ! Bonne journée à vous.
RépondreSupprimerTu ne le regretteras pas, Marie, si tu viens par ici. Si tu as vu la liste des compagnons de Guillaume, tu as peut-être remarqué que certains venaient de loin. De mémoire, il me semble avoir vu des compagnons "de Toul", de Saint Quentin, de Cambrai etc. Ils venaient de tout le royaume pour cette conquête !
RépondreSupprimerAh, Giverny, une merveille à toute époque de l'année. J'y vais début avril, pour l'ouverture, ce sera une première ! Bises.
Ben sûr Enitram, tu es une "payse" :-)) et tu as bien de la chance. Merci à toi et bonne fin de semaine.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Anne. Nous sommes contents de votre retour. Bonne journée.
RépondreSupprimerUn bonheur tranquille, tu as exactement trouvé l'expression qu'il fallait Norma ! Et je ne m'étonne pas que tu gardes de bons souvenirs de cette jolie région. Bises.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec toi, Françoise, comme je le disais plus haut également.
RépondreSupprimerEn fait j'ai connu la Normandie il y a... assez longtemps ;-) à l'occasion d'un congrès professionnel à Deauville. Nous étions logés à l'Hotel du Golf, sur les hauteurs (j'aime bien, de temps en temps et pas trop longtemps, profiter de ces vapeurs de luxe, comme à l'Ermitage de La Baule par exemple ;-) Mais au-delà de 2 ou 3 jours, je trouve ça mortellement ennuyeux...). Bref revenons à nos moutons, ou plutôt aux vaches normandes... C'est en revenant de ce congrès, en traversant la campagne du Pays d'Auge, que j'ai décidé que j'y reviendrai. Ce que je fais régulièrement, avec grand plaisir, non plus dans un 4 étoiles mais dans un gîte "rural" !
Bises.
Annick, tu aurais tort de t'en priver, c'est une excellente adresse pour une pause printannière :-))
RépondreSupprimerComme je crois me souvenir que tu as quelques compétences en matière d'oiseaux, pourrais-tu m'expliquer la différence entre toutes "mes" mouettes ? Sont-ce plusieurs espèces différentes, ou bien la même à différentes périodes de maturité ? J'aime particulièrement sur le montage du haut, la photo du milieu où l'oiseau semble se regarder dans le miroir de l'eau.
On jurerait qu'elle porte un masque vénitien, non ?
Bises à toi.
Je suis ravie de t'accueillir aux Cerisiers, Roger. Bienvenue et merci pour ces compliments. J'ai eu l'occasion d'aller voir ton blog, et suis admirative de ce que tu y réalises. Je n'en ai (il me semble) ni la patience ni l'habileté, mais je comprends que vivre dans une telle région incite à cette expression artistique.
RépondreSupprimerA bientôt.
Ch'te crois pas j'veux voir ca ;))))
RépondreSupprimerLa grand mère de mon mari avait une maison à Houlgate, nous aimions nous rendre à Cabourg et à Dives...de beaux souvenirs.
RépondreSupprimerElles ont de la chance les mouettes que tu sortes armée d'un Canon inoffensif...
RépondreSupprimerBises !
Je ne connais pas Cabourg. Cette balade est si paisible que l'on a envie d'y aller. Merci Odile.
RépondreSupprimerBISOUS.
tu peux t'essayer à faire la différence entre la mouette et la sterne, cette dernière est plus petite, plus fine, ses ailes sont coudées et la queue en forme de fourche... Sinon, ce qui complique, c'est qu'effectivement le masque varie selon que ce soit un adulte ou un juvénile, que ce soit l'été ou l'hiver. Je pense que le plus souvent on peut observer des mouettes rieuses et mélanocéphales et des sternes pierregarin. Je suis loin d'être érudite en oiseaux marins, il faudrait habiter près de la mer pour les observer tous les jours...
RépondreSupprimerCe sont des oiseaux que j'aime bien voir voler et entendre, de préférence pas au-dessus de ma tête histoire de ne pas être "bombardée" ;-)))
Bises
ps - tu es allée au salon du livre ? :)
Bon, je vais être obligée de chercher d'autres photos pour te montrer quand je suis à portée de leurs ailes, Chic ;-)
RépondreSupprimerIl semble que cet article appelle chez plusieurs d'entre vous des souvenirs heureux. J'en suis ravie Evelyne. Houlgate est tout aussi charmante, et c'est par une promenade sur sa plage que nous avons commencé la journée (d'ailleurs de mémoire, la photo de fond, sur le premier montage, représente la plage d'Houlgate couverte de mouettes !). Bonne soirée.
RépondreSupprimerOh ben oui Lulu, je préfère ce genre de viseur et ce genre de mitraillage ! Comment peut-on tirer sur de telles beautés d'ailleurs, ça me dépasse...
RépondreSupprimerBises à toi.
Comme souvent, Marité, c'est paisible à cette période de l'année. Il m'est arrivé d'y aller en août, autant te dire que je ne mets pas un doigt de pied sur la plage :-)) Mais c'est charmant quand même et les petites villes autour méritent vraiment une visite. Bonne semaine à toi.
RépondreSupprimerMerci Annick pour toutes ces précisions. Donc si je comprends bien, il ne doit y avoir que des "mouettes rieuses" sur ma photo, à différents stades de leur évolution. Je m'étais acheté un livre sur les oiseaux marins l'an dernier quand j'étais allée aux Sept Iles, en face de Trégastel. Mais il manque de précisions, et ne détaille pas chaque espèce.
RépondreSupprimerNon, je ne suis pas allée au Salon du Livre. J'avais beaucoup de choses à faire ce week-end, des choses bien agréables comme recevoir des amis :-))
Mais Flore-Anne y va demain et je lui ai fait une liste (de toutes façons j'ai déjà raconté que même si je suis en face d'un écrivain que j'aime, je suis incapable de sortir deux mots cohérents, je suis pétrifiée de timidité, à la limite de la confusion mentale :-))
Bises et bonne semaine.
Ouah, quelle belle charpente ! Il y en a une dans l'ancienne étable du *château* de Vullierens, transformée en galerie. Quand les gens viennent voir les expos, tu les surprends la tête en l'air. La charpente à elle seule vaut le déplacement.
RépondreSupprimerC'est étonnant de voir que Proust pouvait parler d'une chose aussi banale qu'une chambre d'hotel d'une si jolie façon.
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