Les Irisiades d'Auvers

Quelques fleurs pour quelques jours (et billets) de retard ! C'était il y a deux semaines déjà, les Irisiades à Auvers-sur-Oise. J'aime cette ville aux allures de village, je m'y rends chaque année, une forme de pélerinage peut-être... sans doute. 

Lorsqu'on arrive assez tôt le matin, l'église, les champs, le cimetière même, sont à nous seuls. L'église est remarquable surtout par sa silhouette universellement connue. Elle est touchante de simplicité. La tombe abritant les deux frères porte invariablement son uniforme de lierre. Quel dommage, quelle tristesse pour celui qui sut si bien  magnifier les couleurs.  Certains me diront que ça ne le dérange plus... Moi ça me dérange, et j'ai souhaité partager pour lui le rosier qui éclaire la tombe voisine.

Les Irisiades mettent à l'honneur, dans le parc du château d'Auvers, ces fleurs devenues le symbole de Van Gogh. Il s'agit aussi d'une (modeste) fête des plantes, petite cousine de province de Courson, de St Jean de Beauregard. L'avantage de la modestie, c'est que l'entrée y est nettement moins onéreuse, et les fleurs proposées sont abordables. 

Cette promenade dans le parc du château nous donna l'occasion d'assister à la séance photo d'un mariage un rien tape à l'oeil (comme je ne manque pas une occasion de m'instruire, j'ai pu observer le mécanisme qui fait que le RR des enjoliveurs de Rolls Royce est toujours dans le bon sens ;-)). Fort heureusement, ce fut aussi l'occasion d'écouter de jeunes musiciens dans un cadre exceptionnel. Un moment divin.

Autre moment de calme, de silence, de recueillement pourrait-on dire, la visite de la jolie maison du Docteur Gachet. Je n'ai aucun mal à imaginer que je mets mes pas dans ceux de Vincent, ce jardin est si paisible, assez loin du circuit traditionnel pour que les touristes qui se pressent à l'Auberge Ravoux oublient de s'y rendre.

Comme d'habitude, notre visite à Auvers s'est terminée par une longue halte à la gare... Non pas pour y attendre le train, mais pour explorer la Caverne aux Livres installée dans d'anciens wagons et parait-il dans le bâtiment de la messagerie où Van Gogh venait chercher les couleurs que son frère lui envoyait... L'anecdote n'est pas garantie mais le propriétaire des lieux, à lui seul, vaut la visite. Il est parfois nécessaire d'y passer deux ou trois fois dans la journée pour la trouver ouverte, cette caverne. Car les horaires sont aussi fantasques que le libraire.

D'autres photos, d'autres liens autour de Vincent, c'était l'an dernier à Auvers sur Oise, et c'était ici . Je ne m'en lasse pas !

Quelques touches de couleurs : N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir. Vincent Van Gogh