Vous n'avez pas pu passer à côté de l'info, si vous recevez la télé, la radio ou internet... La campagne est montée à Paris, et moi je suis allée à la campagne... Nature Capitale, c'est une oeuvre de rue, évidemment éphémère (hélas) qui a accueilli près de 2 millions de visiteurs. Les parisiens, les franciliens et même les touristes se sont régalés. Bien sûr j'en vois dans les rangs qui se gaussent et me diront que des tournesols et des moutons, ils ont ça dans leur jardin. N'empêche. Moi je salue la performance, et surtout la participation des Jeunes Agriculteurs, qui ont bien besoin de ce coup de projecteur sur leurs métiers, pour sortir de la désespérance qui touche leurs aînés.
J'avais prévu d'y aller très tôt pour prendre des photos, afin d'éviter la foule, que je redoute et la forte chaleur, que je redoute tout autant. Mais je me suis avisée que l'entrée n'était possible qu'à partir de 10 h...Allons-y donc, pour la foule (visible sur certaines de mes photos mais que j'ai fuie autant qu'il était possible) et pour le plein soleil qui m'a laissé un splendide teint coquelicot, en harmonie avec le thème du jour !
Prêts pour le défilé ? Tous à la parade...
La promenade commence (si l'on débute, comme moi, par l'Arc de Triomphe en haut duquel j'ai renoncé à monter, voyant l'interminable fiiiiiiiiiiiiiiiiiiile d'attente) par la forêt. Beaucoup d'espace, de la fraicheur, des notices explicatives, de "jeunes agriculteurs" adorables prêts à répondre à toutes les questions (la plus fréquente ? "Qu'est-ce que c'est ?"). Et tout au long du parcours, à la lisière de cette forêt, des stands sur lesquels on peut s'offrir un petit bout de nature parfois conséquent (495 euros le m2 avec un arbre ou une culture, 95 euros "l'éclat"), parfois abordable (10 euros le parrainage de deux arbres ou 10 euros l'arbre ou l'arbuste en devenir). Il va sans dire que les seconds partaient nettement plus vite que les premiers... Je me suis quant à moi offert un seringat, établi dès l'après-midi dans mon mini jardin. Mais il est encore possible d'acheter, d'offrir, bref "d'essaimer" comme les organisateurs se plaisent à le dire.
Après la forêt, la vigne, le potager, fleurs, fruits et légumes par milliers, nous offrant un Hôtel Claridge aux p'tits pois :-) !
Après le potager, la ferme... Veau, vaches, cochons... chèvres ! Et des moutons et un berger et... d'autres moutons ;-). Et une jachère apicole. Dans toutes ces manifestations, les animaux (peu nombreux ici mais fort entourés et protégés du soleil) attirent toujours les curieux, et des commentaires dignes des brèves de comptoir... Entendu devant la truie : "Oh elle en a beaucoup... la pôv' femme" !!! Moi vous m' connaissez, je ne suis pas du genre à entendre un truc pareil sans réagir, même s'il ne me faudrait pas beaucoup d'effort pour trouver quelques ressemblances :-)
Quelques clichés pour avoir une idée de la perspective, des Champs Elysées sous les cyprès et les oliviers, et une plongée (un peu sombre) vers la Concorde pour vous montrer les parisiens à la campagne.
Quelques bruissements de feuilles : "Le cerisier qui fleurit en hiver est un imbécile". Proverbe chinois.
J'aime beaucoup le proverbe chinois que tu proposes. Cela me fait penser aux trotteuses que l'on met en chaleur en hiver...
RépondreSupprimerLes petits cochons bicolores sont craquants !
Bravo pour les montages photo et pour ton courage!
RépondreSupprimerAffronter les Champs avec tout ce monde....il en faut!
N'oublie pas YSL!
P.
Moi aussi, j'aime beaucoup ton proverbe chinois.
RépondreSupprimerTiens, une phrase de Prévert que j'adore :
"La vie est une cerise
La mort est un noyau
L'amour un cerisier."
J'avais vu les photos d'Evelyne, les tiennes sont très évocatrices aussi... cela avait l'air vraiment grandiose... foule mise à part car quel courage d'affronter tout ce monde !!!
RépondreSupprimerC'est très bien la campagne à Paris et je suis bien heureuse de ce succès. Je me demandais s' "ils" vendaient? tu m'as donné la réponse. Je trouve aussi qu'il faut une sacrée organisation pour arriver à ce formidable aboutissement... J'ai lu dans mon quotidien préféré que les Jeunes Agriculteurs voulaient replanter les haies, vivre leur métier autrement... Il paraît aussi que la Fédération Paysanne n'était pas d'accord pour tout de "déballage"... maintenant, je n'y connais pas assez pour avoir un avis ... mais des haies j'en veux bien avec des oiseaux aussi ...
RépondreSupprimerMerci Odile pour tes belles photos et pour avoir affronté le soleil ; je suis comme toi : j'aime bien mais pas être en dessous, la chaleur me rend "loque", et d'avoir affronté la foule aussi ... les deux réunis, je n'ose imaginer ...
bises
Bravo pour les montages photos, j'ai l'impression d'être plutôt à la campagne et que les immeubles ou les monuments sont venus par enchantement dans le décor, qu'on les a posés là ...
RépondreSupprimer"Le Seringa
RépondreSupprimerÀ Seringapatam
Qu’on batte le tam-tam,
Qu’on sonne la trompette,
C’est aujourd’hui la fête,
Fête des seringas
Et des rutabagas.
Honneur aux seringas,
Honte aux rutabagas!"
Robert Desnos
Superbe et très intelligente initiative ...j'aurai aimé aussi parcourir ces allées ...
RépondreSupprimerTes photos sont très belles et nous permettent à travers elles d'en profiter un peu et très agréablement merci
Bonne semaine
A+++Sacha
Tes photos sont géniales ! Pleines d'idées ! Bravo :) J'y retourne
RépondreSupprimerAstheval je me suis demandée quelques secondes ce que venaient faire les petites aiguilles de ma montre dans l'histoire ;-) Et puis je me suis souvenue de ta passion pour les chevaux ! Il n'y en avait pas sur les Champs Elysées. Mais j'ai entendu des sabots, hier soir, du haut de mon 4e étage banlieusard... Je me suis précipitée, comme je le fais toujours où que je sois quand j'en entends. et j'ai vu les deux grands chevaux de la Garde montée du Parc de la Poudrerie, qui prenaient ce raccourci pour faire leur patrouille. Devant un tel spectacle, j'ai toujours un émerveillement de petite fille !
RépondreSupprimerTu sais Pomme, quand on y va, on croit qu'on sera seule à avoir eu cette bonne idée :-)) Le matin, c'était encore raisonnable, l'espace était suffisamment grand pour permettre un relatif isolement à qui le souhaitait... Pour l'après-midi je ne réponds de rien ! Non non, je n'oublie pas YSL. Je t'appelle et on fixe une date. Bises.
Ah Norma, j'aime ce texte ! Prévert et les cerisiers, c'est tout à fait pour moi... Merci à toi.
Merci Michelaise de me l'avoir signalé. Je suis allée voir aussi les photos d'Evelyne, nous y étions au même moment ! Vraiment, comme je le dis plus haut, le matin c'était "vivable" et je n'ai pas regretté ma visite.
RépondreSupprimerC'est vrai Annick, j'ai lu aussi des controverses (sur quel sujet y a-t-il consensus ??) mais ça me semble dérisoire... C'était une belle opération, qui a été préparée évidemment depuis des mois. Si ça permet de faire connaitre l'agriculture "nouvelles normes", si ça incite les citadins à se pencher davantage sur les conditions de production de ce qu'ils mangent par exemple, j'applaudis des deux mains... même si le Fouquet's est partenaire !! Et je vais attendre les plantations de haies avec plaisir. Bises à toi.
Oui Danielle, c'est exactement l'impression qu'on avait. Et je me suis surprise à chercher mes repères habituels au milieu des champs !
RépondreSupprimerOuf ! Anne je croyais avoir fait une faute mais je vois qu'on peut écrire seringat de deux façons. Je crois bien que des rutabagas, il n'y en avait pas :-)
Merci Sacha, un compliment qui me touche beaucoup, venant d'une artiste comme toi ! J'ai vraiment pris plaisir à toutes ces découvertes, ordinaires ailleurs, insolites dans ce cadre . Bonne semaine à toi aussi.
Encore un autre artiste ! Merci Chic.
Tes photos sont très réussies Odile et je trouve que tu as eu beaucoup de courage à fendre ainsi la foule pour te promener au milieu des "champs"...
RépondreSupprimerJ'avais vu des images à la télé et les gens qui se bousculaient à travers les allées me faisaient plutôt peur qu'autre chose. La chaleur ajoutée à ça, j'avoue préférer ma tranquillité. Ce qui n'empêche qu'en cas de visite j'aurais, comme toi, craqué pour un seringat. Il y en avait un dans le jardin de mes grands-parents et j'en ai toujours aimé le parfum...
Bonne soirée à toi !
Etiez-vous la personne qui se promenait avec une longue plante dans les mains ?
RépondreSupprimerNous y étions au même moment et nous avons commencé la promenade par la place de l'Etoile...quelle coïncidence !
Le parc de la Poudrerie me fait penser à Livry Gargan où ma soeur habite (une maison le long du parc)!
J'aime beaucoup vos montages photos, c'est une installation impressionnante à voir, incongrue mais belle.
RépondreSupprimerCela ira-t-il plus loin dans la tête des visiteurs que ces heures de déambulation dans une nature recomposée et de passage ?
Fid'chien ça brassait quantité d'drôles !!
RépondreSupprimerT'avais ben mis tes bottes Aigle ?
Sais-tu ma p'tite Odile que pour les battages du bicentaire de 89, c'est l'père Camille d'Availles qui s'est collé à l'affaire. Un gars qu'a fait toutes les guerres et qu'a la plus belle collection de tracteurs de France et de Navarre. La môme Edith, sa copine, pas la piaf, la Cresson, elle est même venue à la v'lo des battages avec tout l'attirail républicain pour lui coller une médaille au père Camille, l'élisé qu' a fait les champs !
J'te claque un bec !
Merci Oxygène... Tu sais il ne m'a pas fallu beaucoup de courage quand même, je ne suis pas maso ;-) Tu dis ça parce que tu habites la campagne, mais c'était un événement exceptionnel. Je ne regrette pas.
RépondreSupprimerEh bien Evelyne, je suppose que nous étions quelques milliers dans ce cas ! Je n'ai acheté mon petit seringat qu'au moment de partir, et j'ai descendu et remonté les champs deux fois (petite critique : les plantes proposées n'étaient indiquées nulle part sur les programmes, donc à moins de vouloir planter chez soit un chêne, un cèdre ou autre pin, il fallait chercher un peu !). Oui c'est bien ce Parc de la Poudrerie-là, dont je parle. A côté de Livry, il y a Tremblay... où j'habite juste en face du parc également. Bonne soirée.
Tes photos sont très belles.
RépondreSupprimerJe suis rentrée tard je n'ai pas eu le courage d'y aller,je le regrette,surtout à la vue de ton billet
Bravo pour ton courage Odile, j'ai une peur panique de la foule, alors très peu pour moi.
RépondreSupprimerLes conséquences du remenbrement ne sont malheureusement pas prêtes de disparaître. Disparition des haies bien sûr et de la faune et de la flore qu'elles hébergeaient, mais aussi dégorgement d'eau et de terre sur les routes au moindre orage. Moi la campagne c'est tous les jours que je l'aime et elle me le rend bien.
Une manifestation édulcorée, pâle reflet de la vérité de la nature, un monde propret, une campagne d'opérette bien loin du réel où chevreaux, agneaux et porcelets jouent les attrape-nigauds. Passé sous silence les pesticides, les herbicides, les immensités au cordeau pour une plus grande rentabilité, l'agriculture machine à profit, la disparition des abeilles, les cancers des agriculteurs, je ne pense pas que ce soit un grand service que l'on rende à l'agriculture française. Je suis pour le progrès, pas pour l'exploitation à outrance.
La foule plus la chaleur ce n'était vraiment pas pour moi... mais l'idée était belle.Et tes photos me plaisent bien .Elle me donnent une idée de ce que tu as pu voir
RépondreSupprimerLa campagne à la ville avec des haies et des oiseaux ...oh oui !!!
Et je suis d'accord avec toi si ce genre d'opération peut permettre de prendre conscience qu'il ne faut pas faire n'importe quoi ,alors c'est tout bon .
Tes photos relatent bien cet évènement, c'est quand même incroyable!!!!!!!
RépondreSupprimerJ'avais vu une annonce brève à la télévision. Vraiment dommage que je puisse être à Paris ce jour-là. J'espérais qu'une bloggeuse en fasse un reportage, c'est chose faite ! Merci.
RépondreSupprimerPeux-tu, s'il te plais, republier la photo des Champs Elysées, sans les cochons. Pour une plus grande *impression * de l'événement.
J'imagine l'organisation pour mener à bien cette avenue transformée en campagne.
Quand à la *conscience* des gens, je pense que la foule aura plutôt pris cela pour un joyeux divertissement.
Recyclez-vous le papier, l'aluminium, les déchets végétaux, etc, ? Et pourtant, cela fait des années que l'on en parle. La *conscience* doit être inculquée dès l'enfance.
Bonjour Miss Lemon, franchement j'ai l'impression que de plus en plus de français, parisiens ou provinciaux, se sentent concernés par la nature, l'environnement et l'avenir de la planète. Si 1O % des visiteurs se sentent concernés directement, et 5 % changent un petit quelque chose à leur comportement, ça fait déjà pas mal de monde... Il faut être raisonnablement optimiste ! Bonne journée.
RépondreSupprimerVindieu, c'est ben vrai la Lulu ? J' m'en va farfouiller dans l'internet quérir des photographies de c't affaire-là!
Ah Françoise, difficile de tout voir et de tout faire ! Tu as fait de bien belles balades aussi.
RépondreSupprimerJ'entends bien Canotte, et c'est bien évidemment à ça que je faisais allusion en parlant de controverse.
RépondreSupprimerTu sais, je ne connais aucune des millions de personnes qui vivent en banlieue et prennent chaque matin le RER comme on transporte du bétail, qui n'échangerait son HLM contre un coin de campagne "vraie". La plupart n'ont pas le privilège de ce choix. Alors quand on leur offre un peu de ce rêve-là, elles ne crachent pas dans la soupe. Ce sont les mêmes ou presque qui vont au salon de l'agriculture, et les mêmes aussi, quand elles le peuvent, qui réservent des "gites ruraux" pour leurs vacances.
L'agriculture que tu décris elle existe bien sûr, ô combien, et n'est pas pour rien dans la désespérance que j'évoquais en début de message. Il me semble cependant que les choses bougent, et peuvent bouger en sensibilisant le public, les enfants à ces problèmes-là. C'est ce qui était fait, avec foi et enthousiasme, par les jeunes agriculteurs, bergers ou apiculteurs que nous avons rencontrés sur les Champs.
Sauf à considérer que nous sommes tous, eux jeunes professionnels et nous visiteurs, les nigauds de cette farce-là, je reste, encore une fois, raisonnablement optimiste.
Du fond de ma banlieue, je te souhaite une bonne journée dans ta campagne, Canotte la chanceuse ;-)
C'est vrai Brigitte et Enitram, c'était incroyable et beau. Je suis contente que mes photos renvoient un peu cette atmosphère, qu'on peut goûter au frais, maintenant :-) !
RépondreSupprimerBéatrice, je prendrai le temps d'insérer la photo sans les cochons... Mais tu sais, les cochons masquent... les moutons que nous sommes :-))
Ben oui, on recycle les déchets verts, les papiers, les composants électriques... et si j'en crois la file d'attente à la déchetterie de Tremblay, je ne suis pas la seule à le faire. Petit à petit, ça entre dans les esprits...
Bonne journée à vous tous.
Franchement, je suis soufflée ! Par ton grand courage, car il en fallait vraiment pour supporter à la fois la foule et le soleil de Paris ! Et également par la physionomie qu'avait prise ce quartier (que j'ai tant de fois parcouru à pieds en deux roues ou en voiture !)... Méconnaissable ! Extraordinaire !... Quel travail pour transformer ainsi pavés et trottoirs en une magnifique et vraie campagne !... Bravo pour tes photos, on s'y croirait ! Et pour le choix du seringat, qui va embaumer ton jardin...
RépondreSupprimerBisous Odile...
A bientôt,
NiNa-Lou