Aux origines

C'était un 5 décembre et sa naissance, pas plus que la précédente, n'était attendue. Au moins, ce serait un garçon, puisque la famille, déjà, comptait une fille... La mère en avait décidé ainsi. Mais le bébé qui pointa son nez, ce dimanche là, à quatre heures cinquante cinq, était une petite fille. Quand elle raconte l'histoire, la mère dit qu'elle n'a pas voulu la voir, pas lui donner de nom. Elle voulait un garçon et il se serait appelé Daniel. De fille, elle n'en voulait pas, elle en avait déjà une. Et elle raconte ça, souriante, sûre de son bon droit. Du père, elle n'en parle pas. On ne sait quel fut son rôle dans l'histoire. Les "bonnes soeurs", infirmières de l'époque, laissèrent passer quelques heures, qu'on imagine ponctuées de flatteries puis de sermons. Elle dit "quelques jours", mais la déclaration eut lieu dès le lendemain. Puis, la situation n'évoluant pas, et la jeune maman restant bloquée sur son caprice, les religieuses lui mirent de force un calendrier dans les mains, la sommant de trouver un prénom... En ce début décembre des années cinquante, la petite échappa à "Léocadie", "Viviane" ou "Barbe", et fut nommée Odile. "Il y avait une "Odile" dans une maison bourgeoise où j'ai travaillé. Elle était mignonne"...

Baptisé "Odile", le bébé dut cependant se contenter de ce seul prénom. Contrairement à sa soeur aînée et aux trois frères qui vinrent ensuite, elle n'eut pas les prénoms de ses grands-parents, de ses oncles ou tantes accolés au sien. C'est ainsi que commença une histoire singulière revendiquée :-)

La petite fille, pour un temps, fut une "petite poupée" charmante, timide à l'excès, qu'un haussement de ton faisait fondre en larmes (l'anecdote est restée dans la tradition familiale, les hommes de la famille maternelle étant ce qu'il est convenu d'appeler "de grandes gueules"). Silencieuse en société, espiègle et déterminée en famille, elle gardait les yeux grands ouverts sur le monde, et la tête déjà pleine de rêves....

L'adolescence la vit rebelle, rugueuse comme disait Françoise Giroud en parlant d'elle-même. Mais ceci est une autre histoire.

Le carnet d'adolescente, collection de citations... déjà ! Colette y figure, ainsi qu'Oscar Wilde :-)). Je me retrouve encore dans les choix que j'y avais faits. J'ai buté sur un nom que j'ai d'abord lu "Beau de la vie", avant de me rendre compte qu'il s'agit de BAUdelaire... !

Tarte d'anniversaire ;-)

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Ainsi se construisent les chemins, souvent sinueux , ardus parfois, exaltants pourtant. Se retourner et voir la route parcourue. Continuer...

Le cinq décembre, c'est aussi le jour de la naissance de Walt Disney, et de Bernard Haller. Et c'est aussi l'anniversaire de la disparition de Mozart, d' Alexande Dumas, ou de Claude Monet... Je suis bien entourée !

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LA citation du jour et de toujours : "l'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre". Colette, encore et toujours.