La journée de...

...non, pas de la femme. Je préfère "des femmes" si vraiment il faut une journée pour qu'on se souvienne de cette moitié de l'humanité.

La journée de la femme comme il y aurait la journée de la rose, de la surdité ou de la tolérance ? Comme si "la femme" était une entité, universelle et donc forcément abstraite ? J'ai été très choquée hier de voir à la devanture d'un fleuriste, cet écriteau "Messieurs, n'oubliez pas, demain, la journée de la femme"... Et hop, encore une récupération commerciale, comme s'il s'agissait d'une Saint Valentin bis. Nullissime.

Comme le poète a toujours raison, je lui donne la parole : Jean Ferrat chante Aragon.

Oublions les fleuristes pour un peu de lecture et de prises de position.

Avec Amnesty International

Avec "Les chiennes de garde", pour avoir notamment élu "Macho de l'année" Monseigneur Vingt-trois, qui a déclaré : "Le tout n'est pas d'avoir une jupe, il faut avoir quelque chose dans la tête"... Comme quoi on peut porter une robe et raconter des inepties (ce qu'il a d'ailleurs reconnu lui-même).

Une pensée particulière pour celles qui ont souffert dans leur vie de femme comme dans leur vie professionnelle, du simple fait d'être née femme. Sans doute la plus représentative de toutes, Camille Claudel

"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante", le Panthéon devrait peut-être songer à s'ouvrir aussi aux femmes qui ont marqué l'histoire de la France.

Les p'tites phrases du jour : "Il paraît que nous aurions adoré avoir un truc comme ça. Il paraît que quand on n'en a pas, c'est bien simple, on n'a RIEN. [...] Et pourtant nous l'aimons, cette trinité, avec humour parce qu'elle est objectivement laide, avec amour parce qu'elle est subjectivement émouvante." Benoîte Groult - Ainsi soit-elle - Grasset. 1975