lundi 5 décembre 2011

Grandir, disent-ils

Aujourd'hui est un jour important...


En 1928, mon père Pierre a 5 ans. C'est la seule photo de lui enfant qui me soit parvenue, et je la dois à un cousin généalogiste comme moi, Jean-François, retrouvé grâce à internet. Derrière lui, sa mère Germaine, ma grand-mère, que personne n'a jamais vue sourire ainsi. Les difficultés de sa vie, la mort d'un enfant, la blessure d'un autre, le caractère difficile de son mari,  se chargeront d'effacer ce sourire. Elle porte dans ses bras son troisième enfant, ma tante Mauricette. A leurs côtés, la soeur de mon grand-père Louis, Marie-Berthe, dite Marie. Si je n'ai jamais entendu la voix de mon grand-père, mort longtemps avant ma naissance, j'ai entendu celle de Marie, enregistrée par son petit-fils Jean-François. Elle avait autour de 90 ans lors de l'enregistrement. Et je l'entends encore, accent rocailleux, parler de ceux qui pour moi n'avaient été jusque là que des noms sur mon arbre généalogique embryonnaire : Natole, Constantin, Louis le nourrisseur... Et surtout Louis mon grand-père, son frère le plus jeune pour qui elle avait visiblement une grande tendresse.


Le père disparu, les quatre frère et soeurs retrouvent un peu de la joie de vivre propre à la jeunesse. Chacun, chacune, bientôt, trouvera à s'établir. La fratrie sera éclatée , Paris, Perpignan, Troyes.... Quatre conjoints, des beaux parents, puis des enfants.... Autant de raisons pour que l'éclatement ne soit pas seulement géographique. Les relations se tendent, les liens se distendent, tandis que chaque famille se construit, s'agrandit, avant parfois de se détruire.




Les photos montrent assez peu, assez mal, le vécu de cette époque, ou le souvenir qu'on en a. Les sourires ne cadrent pas avec l'impression de drame, la tristesse infinie qui y sont liées. Tout juste peut-on percevoir, connaissant la suite de l'histoire, la détresse d'un regard, le début de l'absence.

Aujourd'hui, et à jamais,  je suis devenue plus âgée que mon père.


41 commentaires:

  1. :) C'est vrai...ou ça doit être vrai...mais si on ne guérit pas de son enfance, autant ne pas être malade toute sa vie...je te parle là de quelques mots que j'ai eus, entre hommes, avec mon père, que je n'ai plus, qui était un gosse difficile et j'ai aimé malgré tout terriblement. Bise Odile

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  2. Je te lis, je comprends ... on ne guérit pas de son enfance de cela je suis sûre ; comme le dit Chic, autant ne pas être malade toute sa vie mais ça tu le sais ...
    Je t'embrasse,
    Annick

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  3. Ton billet fait écho et me bouleverse. Mais bon sang, Odile !!!! Tous les ans, tu m'fais l'coup ;-))). Et qu'est ce qui m'attends dans trois semaines, hein ?
    Si tu étais en face de moi, assise sur la chaise, au lieu de n'être qu'un écran lumineux posé sur les miettes du petit déjeuner, je sortirai le p'tit blanc moelleux qui reste du WE anniversaire de ma Louise (mon cinquième élément )et nous trinquerions ensemble, avec une tartine de paté (ben oui on a fini le foie gras) à ces métaphores sémiologiques, à ces mots qui enferment les maux...
    Je t'embrasse.

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  4. Guérir de son enfance,de son adolescence,de ses premières années de mariage....ma pauvre Odile on n'arrête pas de guérir de quelque chose
    Alors je crois qu' un jour il faut en prendre son parti et essayer de faire une croix ou du moins essayer de voir les choses,les évènements sous un autre angle.
    Je sais tout cela ce sont de belles paroles mais essaie je t'assure on y arrive quand on le veut
    Commence par essayer de voir le verre à moitié plein et non à moitié vide
    C'est le début.....
    Je ne voudrais pas passer pour une donneuse de leçon mais tu sais on a tous ou presque une "maladie" à soigner,des plaies à panser plus ou moins profondes certes ,mais qui sont quand même là

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  5. Pour moi il ne s'agit pas de guérir de son enfance mais de vivre avec puisque nous la porterons en nous toute notre vie .
    Comme de tout ce que nous rencontrons sur notre chemin à nous de faire en sorte que la vie soit la plus forte et la plus belle possible .
    Je ne sais pas si tu as regardé la dernière émission de Frédéric Lopez ?c'était une belle leçon de vie et de bonheur .
    Je trinque avec toi et Lulu à la vie à l'amitié à l'amour: Tchin tchin tchin

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  6. Ce n'est pas toute la vie, Chic. C'est juste le jour d'un anniversaire, qui se trouve être quasiment le même pour lui et pour moi. Tu as eu de la chance de pouvoir échanger des mots. Pour nous qui étions enfants à ce moment-là, cela n'a pas été possible. Et c'est aussi pour le sortir de ce silence que je publie. Dans ce que tu écris, je retiens surtout le "terriblement". Bises à toi aussi.

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  7. Oui je le sais Annick. Un jour sur 365, je lui dois bien ça ;-). Je t'embrasse.

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  8. :-)) Bien sûr que je me suis posé la question, Lulu, celle de la redondance, de l'exaspération de certains/certaines, peut-être.
    Mais après tout, cet espace est le mien, et j'en fais ce que je veux ;-)ce n'est pas toi qui me contrediras. Quand je l'ai ouvert, c'était aussi pour écrire ce genre de texte, de ceux que j'ai écrits depuis mon adolescence, certains tellement sombres que je les ai jetés. Ce n'était pas seulement pour y mettre des photos des fleurettes qui poussent chez moi, et des cakes au potiron que je produis (avec talent pourtant :-)) !)
    Alors c'est une date importante, celle où l'on devient "plus vieille qu'eux". ça me donne l'occasion aussi de piocher quelques photos, des sourires, des temps qui paraissaient heureux. Je vous ai épargné la dernière, celle que j'ai découverte dans son dossier médical.

    J'adorerais te dire "mets le pâté et le blanc au frais, j'arrive !" :-))) et je sais aussi pour Louise, on s'est fêté mutuellement nos anniversaires, sur FB ;-) Promis, pas de mauvais coups dans trois semaines ni même l'année prochaine ! Je t'embrasse.

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  9. Je suis tout à fait d'accord avec toi Brigitte. C'est ce que j'essaie d'appliquer au quotidien, tout simplement. Je n'ai pas vu du tout l'émission de Frédéric Lopez, je vais voir ça sur internet.
    Tchin, alors :-))

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  10. Difficile de répondre à ton message Françoise.

    Y a-t-il un mot dans ce que j'écris qui te fait croire que je ne prends pas la douleur des autres en considération ? Y a-t-il une loi qui voudrait qu'à cause de leur douleur je doive éteindre la mienne ?

    J'ai parfaitement conscience que certains lecteurs voient dans ce que j'écris une totale impudeur. C'est pleinement assumé. J'ai gagné le droit de le penser. J'ai gagné le droit de l'écrire. Ne serait-ce qu'une fois par an, pour "lui" rendre la parole qui lui a été volée, et une partie de l'existence qu'il n'a vécue que derrière les grilles d'un hôpital.

    Ma (modeste) existence est la preuve même que j'ai essayé, chaque jour, à chaque étape, et que j'essaie encore, de "guérir", c'est-à-dire de vivre tout simplement. Que tu le mettes en doute dans ce que tu écris me blesse à un point que tu ne peux sans doute imaginer.
    Bonne journée Françoise

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  11. Je suis vraiment désolée que tu aies mal interprété mes propos en aucun moment je ne voulais mettre en doute ta douleur
    C'est vrai je n'aurais pas dû écrire "on y arrive quand on le veut"
    Je voulais surtout dire que beaucoup de personnes souffrent ,parfois lorsqu'on est emmuré dans sa souffrance on a le sentiment qu'il n'y a qu'à nous que cela arrive
    Je sais que cela ne console pas mais cela peut aider de se dire "je ne suis pas seule à souffrir" d'autres pour ceci d'autres pour cela.
    Et puis chacun réagit avec ses moyens
    Certains en ont plus d'autres là aussi ce n'est pas juste mais c'est ainsi
    Vraiment vraiment Odile je suis désolée de t'avoir blessée
    Il y avait longtemps que je n'avais pas laissé de commentaire j'aurais mieux fait de m'abstenir
    Je te souhaite une bonne journée

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  12. Ce que je lis me perturbe ...je me doute bien Odile que ta blessure est profonde et j'imagine mal Françoise te reprocher quoique ce soit !!!
    Evidement que c'est ton espace et que tu publies ce que tu veux (heureusement).
    Les mots, les maux, qu'il est difficile parfois de communiquer ,la preuve en est bien là ...
    Et puis chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a à traîner .
    Oui Odile, regarde l'émission si tu as le temps je l'ai prise comme un bouffée je joie et de bonheur .Elle donne la pêche .
    Je t'embrasse

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  13. Tu as raison Brigitte, il est difficile de communiquer quand, d'un côté comme de l'autre, on ne connait pas tous les éléments de l'histoire.

    Comme nous sommes entre gens de bonne compagnie, il suffit d'un échange de mails en privé pour que le puzzle gagne quelques pièces et que la communication soit rétablie.

    Comme il est difficile aussi d'échanger sur autre chose que les fleurettes et les cakes au potiron ;-) !

    Françoise, ne te prive pas d'autres commentaires surtout. Je ne les voyais plus en effet, et je te relirai avec grand plaisir.

    Chacun fait comme il peut, avec ce qu'il a reçu et ce qu'il a à vivre. Pour moi, l'écrire n'est pas une faiblesse, c'est regarder la réalité en face, l'affronter et la donner à voir. C'est aussi, c'est surtout, une façon d'exorciser ce silence de dizaines d'années. C'est le contraire de la honte.

    Je vous embrasse.

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  14. Tout d'abord, bon anniversaire puisque c'est bien ce que vous nous dites à la dernière ligne, n'est-ce pas?

    Vous savez, je ne vous connais pas beaucoup, mais j'aimerais partager ceci avec vous : la semaine dernière, une toute jeune fille de 15 ans s'est suicidée chez nous, Marjorie Raymond. Elle a posé ce geste à cause de l'intimidation qu'elle subissait à l'école et qui se poursuivait à travers ce que nous appelons désormais les médias sociaux. J'enseigne à des gens qui sont à peine plus âgés, et cela m'a beaucoup frappée pour diverses raisons comme vous pouvez l'imaginer.

    Je suis entre autres assez perplexe devant la méchanceté que les jeunes peuvent afficher entre eux, car j'avoue que je suis venue au monde des blogs grâce à une de mes anciennes élèves à un moment difficile lié à un arrêt de travail pour surmenage. Or, j'ai trouvé ici une communauté virtuelle qui me semble très respectueuse et qui m'a beaucoup aidée à reprendre du poil de la bête.

    Je ne comprends qu'à moitié ce que vous dites à demi-mots, car je ne suis pas votre blog depuis très longtemps. J'espère toutefois que vous saurez, vous aussi, trouver un certain apaisement et le goût d'aller de l'avant dans les propos amicaux qui vous entourent, me semble-t-il, ne serait-ce que virtuellement, en cette journée difficile pour vous.

    On ne guérit certes pas de son enfance. De mon côté, j'essaie de "sublimer" les blessures selon la maxime que j'ai faite mienne et que je vous dis dans la langue dans laquelle je l'ai trouvée : "Eludere le sconfitte nella limpidezza dello stile". C'est moins joli en français et cela donnerait quelque chose comme : dépasser (éluder) les déconvenues grâce à la magie du style... Vous me direz que vous nous parlez de choses plus graves que des déconvenues. Disons que nous conserverons tout de même ce mot par pudeur.

    Portez-vous bien malgré tout. Je vais de mon côté aller affronter la pluie verglaçante qui nous tombe dessus ce matin ;0)

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  15. Au-delà de tous les mots, je te souhaite un bon anniversaire.
    Gros bisou

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  16. Ah Odile... l'enfance... Une période qui me poursuit aussi, parce qu'elle ne s'est pas déroulée d'une façon classique, mais on ne peut pas revenir sur le passé, nous sommes bien obligé de le subir. Je n'ai pas tiré un trait sur cette période, je ne le peux pas et puis ça ne servirait à rien mais le temps passant la douleur s'amenuise, les questions se font plus rares. Je t'offre ce beau texte de Barbara, une dame qui elle non plus n'avait pas pu guérir de son enfance.

    Mon enfance

    J'ai eu tort, je suis revenue
    dans cette ville loin perdue
    ou j'avais passe mon enfance.
    J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
    le coteau ou glissaient le soir
    bleus et gris ombres de silence.
    Et je retrouvais comme avant,
    longtemps apres,
    le coteau, l'arbre se dressant,
    comme au passe.
    J'ai marche les tempes brulantes,
    croyant etouffer sous mes pas.
    Les voies du passe qui nous hantent
    et reviennent sonner le glas.
    Et je me suis couchee sous l'arbre
    et c'etaient les memes odeurs.
    Et j'ai laisse couler mes pleurs,
    mes pleurs.
    J'ai mis mon dos nu a l'ecorce,
    l'arbre m'a redonne des forces
    tout comme au temps de mon enfance.
    Et longtemps j'ai ferme les yeux,
    je crois que j'ai prie un peu,
    je retrouvais mon innocence.
    Avant que le soir ne se pose
    j'ai voulu voir
    les maisons fleuries sous les roses,
    j'ai voulu voir
    le jardin ou nos cris d'enfants
    jaillissaient comme source claire.
    Jean-Claude, Regine, et puis Jean -
    tout redevenait comme hier -
    le parfum lourd des sauges rouges,
    les dahlias fauves dans l'allee,
    le puits, tout, j'ai tout retrouve.
    Helas
    La guerre nous avait jete la,
    d'autres furent moins heureux, je crois,
    au temps joli de leur enfance.
    La guerre nous avait jetes la,
    nous vivions comme hors la loi.
    Et j'aimais cela. Quand j'y pense
    ou mes printemps, ou mes soleils,
    ou mes folles annees perdues,
    ou mes quinze ans, ou mes merveilles -
    que j'ai mal d'etre revenue -
    ou les noix fraiches de septembre
    et l'odeur des mures ecrasees,
    c'est fou, tout, j'ai tout retrouve.
    Helas
    Il ne faut jamais revenir
    aux temps caches des souvenirs
    du temps beni de son enfance.
    Car parmi tous les souvenirs
    ceux de l'enfance sont les pires,
    ceux de l'enfance nous dechirent.
    Oh ma tres cherie, oh ma mere,
    ou etes-vous donc aujourd'hui?
    Vous dormez au chaud de la terre.
    Et moi je suis venue ici
    pour y retrouver votre rire,
    vos coleres et votre jeunesse.
    Et je suis seule avec ma detresse.
    Helas
    Pourquoi suis-je donc revenue
    et seule au detour de ces rues?
    J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche.
    Pourquoi suis-je venue ici,
    ou mon passe me crucifie?
    Elle dort a jamais mon enfance.

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  17. Beaucoup d'émotions dans ce message. Je fais partie des gens qui ne se croient pas autoriser à le commenter davantage.
    Mais je suis touché,
    séb h.

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  18. Que d'émotion, Odile, tu me laisses un peu déconcertée par ce billet si poignant, et pour finir, Ferrat...
    Je t'embrasse.
    Norma

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  19. Un grand merci Marie-José pour votre passage et pour vos mots si sages. Oui c'était bien mon anniversaire, et c'est l'occasion, une fois par an, d'un retour vers un passé douloureux. Ce qui ne veut pas dire que j'y pense sans cesse. C'est en moi, c'est tout.
    Je vous rassure tous mes billets ne sont pas si sombres. Et je vous remercie de l'expression "Dépasser les déconvenues grâce à la magie du style", ça me va bien, je la garde ;-) !
    A bientôt

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  20. Merci Martine. Bisou à toi aussi.

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  21. Un autre point commun alors, Odile ? Je te remercie chaleureusement pour ce texte fort et terrible de Barbara. Je l'ai vue et entendue ici, à Tremblay, la longue dame brune, quand la maladie était chez elle (aussi) bien avancée. Mais je garde pour elle une grande tendresse et une grande admiration. Bonne soirée, chère homonyme.

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  22. Merci Seb de ton passage et de ton message. A bientôt.

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  23. Ne sois pas troublée, Norma. Et les paroles, la voix surtout, de Jean Ferrat, sont apaisantes, c'est pourquoi je l'avais choisi. Je t'embrasse moi aussi.

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  24. Bon anniversaire Odile....
    Y'a-t-il finalement des enfances heureuses????
    Si tu peux en parler, le raconter, c'est déjà débrider un peu la plaie...
    Pour ma part, je n'y arrive pas ou alors par bribes.... je ne suis pas Homère pour pouvoir chanter les Atrides...
    Les fleurs, les chats, et les cakes au potiron, c'est le bonheur d'aujourd'hui. Les larmes d'hier sont séchées, celles de demain n'existent pas encore...
    Je t'embrasse fort
    P

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  25. Bonsoir Odile. Quelle page émouvante... Tes souvenirs sont emplis de tristesse et de nostalgie et quand par-dessus se pose la voix de Jean Ferrat et ses mots si réalistes, je ne peux m'empêcher d'avoir les larmes aux yeux...
    En tout cas, même si cette date te rappelle des souvenirs douloureux, tu as droit à vivre un joyeux anniversaire. J'espère que tu as passé de bons moments en famille et je t'embrasse bien amicalement.

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  26. Je suis très impressionnée par ce récit courageux car j'y trouve de telles réminiscences, surtout les phrases autour de la famille en construction / destruction.
    C'est un peu un miroir avec des mots justes et réalistes qui touchent.
    La chute est émouvante dans sa temporalité.
    Amitiés.

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  27. C'est à nouveau moi, Odile je souhaitais vous faire part de ce texte lu sur le site d'Angèle Paoli et qui a résonné comme un écho à ce que je venais de lire ici.
    J'espère ne pas vous importuner.

    Écrire pour se parcourir
    ainsi parle celle qui ajoute
    pas de frontière
    entre voyage
    en tête et voyage réel

    Mettre au présent
    le souvenir dans sa plénitude
    rend autres l’espace et le temps

    Le cœur en émoi
    ouvre une main pleine
    d’utopies



    Claudine Bertrand, Jardin des vertiges, L’Hexagone, Montréal, 2002, page 81.

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  28. Grand merci Pomme, c'est toujours un plaisir de te lire aux Cerisiers. Je ne sais pas si les enfances sont toujours ou souvent heureuses... je le crois, autour de moi elles existent... parfois ;-) Et je suis d'accord avec toi, en parler, c'est déjà faire un pas vers... un mieux. J'aime beaucoup la manière dont tu nous contes les larmes et les bonheurs du jour. Je t'en remercie et je t'embrasse.

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  29. Merci de ta visite Oxygène, et de tes mots comme toujours si sensibles. Oui, bien sûr, les joies d'aujourd'hui ont estompé les nostalgies et les chagrins. C'était un anniversaire sous le signe de la photo ! Par exemple : des livres de photos (Doisneau, Vincent Munier...), un livre de photos et de textes magnifiques de... Jean Ferrat ! Et je vous montrerai aussi bientôt -enfin un jour, quand j'aurai le temps de m'en occuper !- un cadeau réalisé par ma fille, j'étais époustouflée par l'idée qu'elle a eue.
    Bises, Oxygène.

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  30. A vous lire, Miss Lemon, je ne regrette pas du tout cette publication. Je sais bien ce qu'elle peut avoir de gênant pour certains lecteurs, je sais aussi que d'autres y puiseront quelque chose.

    je vous remercie beaucoup pour le texte que vous avez ajouté, loin de m'importuner, il m'amène à réfléchir.
    Amicalement.

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  31. Merci à toi, Odile , à toi et aux autres qui faites pousser de l'amitié là où on en trouve si peu...
    Chaque "tour de blog" matinal est un réconfort, même si on ne sait pas toujours quoi dire. Parfois,je glisse la réponse chez moi en espérant que son destinataire saura la trouver.
    Je suis heureuse de te connaître...
    P

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  32. Bonjour Odile. Je suis contente que tu aies été gâtée pour ce jour qui est le tien et j'ai hâte de découvrir la belle surprise que t'a concocté ta fille.
    Gros bisous et bonne journée.

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  33. J'ai manqué ton anniversaire Odile... Surtout qu'il a une connotation toute particulière. Les douleurs affectives ne s'estompent jamais.
    Chez nous, dans nos familles respectives, ce mois de décembre a des "relents" tristes. Difficile de ne pas y penser. La période de Noël, normalement joyeuse, peut être sombre pour des personnes fragiles et sensibles.
    Je te fais de GROS, GROS BECS pour ton Niversaire quand même.

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  34. bon là il faut que l'on se fasse un réstau. tu frise la déprime
    grosses bises, domi

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  35. Ce matin, j'ai trouvé une belle réponse chez toi, Pomme. Tu as de la chance d'avoir le temps de faire "un tour de blog matinal", moi je cours je cours, et j'ai souvent l'impression d'être totalement submergée. Mais des échanges comme ceux-ci sont réconfortants. Je t'en remercie.

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  36. Patience, patience, Oxy, la fin de semaine va être survoltée (et sous la neige peut-être :-(( Je vais faire au mieux. Bises.

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  37. Je suis d'accord avec toi Marité, ça ne disparaît pas. Un grand merci pour mon anniv. Je t'embrasse chaleureusement.

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  38. Je frise, Domi? Jamais :-)) Mais d'accord pour le restau bien sûr. En tout cas, je suis contente que ce message te fasse réapparaitre sur le web ;-)
    Bises et à très bientôt.

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  39. Sapristi, je n'avais pas vu, Oxygène ! Merci beaucoup d'y avoir pensé. Je t'embrasse.

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  40. Bonjour Odile... Certains anniversaires ont plus d'impact que d'autres, et je comprends que celui-ci ait eu une signification si particulière pour toi. C'est un très bel hommage que tu rends à ton papa...
    Certes, on ne guérit jamais de son enfance. C'est un long et difficile travail que d'apprivoiser les blessures, contenir les vertiges du manque, parvenir à comprendre le pourquoi de ce qui reste douloureux... De parvenir à trouver un apaisement...
    Je t'embrasse fort, Odile, et te souhaite de passer un très doux, très serein et très joyeux Noël, entourée de tout l'amour des tiens !...
    A bientôt,
    NiNa-Lou

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