Quelques images, pour vous faire patienter, en attendant un article qui me demande un peu plus de temps de rédaction, à la mesure de ce week-end passionnant et chaleureux. J'étais à Saint-Sauveur-en-Puisaye, patrie de Colette, un auteur de référence absolue pour moi, sur laquelle j'ai tant de choses à vous montrer et à vous dire.
En consultant le site du village (c'est en effet un village moderne, avec un maire très dynamique, autant que son équipe sans doute), j'avais vu l'annonce d'un concours de chevaux, et plus particulièrement de juments suitées, c'est-à-dire présentées avec leur poulain. Le plus jeune de ceux-ci avait 4 jours, et je me suis plu à observer leurs gambades et cabrioles. J'ai été amusée aussi de constater que les jeunes chevaux se comportent parfois comme les jeunes humains : pleins de curiosité, ils vous fixent un instant, à l'écoute (regardez les longs cils du poulain de 4 jours, en bas à droite, oreilles dressées dans ma direction) pour se réfugier quelques secondes plus tard derrière les jambes de leur maman (les chevaux qui sont de nobles animaux, ont des jambes, une bouche, une robe), pour vous regarder à nouveau, bien à l'abri.
Les couples mère-enfant sont donc jugés sur leur allure, leur réactivité autant que leur sagesse, la qualité de leur robe...
Avant la naissance de Colette, le village avait déjà une personnalité reconnue, la Tour Sarrasine, datant du 11e siècle. Personne ne sait encore à quoi elle était destinée, mais des recherches locales, en même temps que les travaux de reconstruction, devraient apporter quelques réponses. Le Château quant à lui abrite le Musée Colette, sur lequel je reviendrai. Il est gardé par deux lions, qui devraient rappeler quelque chose à Norma et aux amateurs de Venise, et par des hirondelles qui y ont élu domicile. Le village a gardé le charme qu'il devait avoir au temps de Colette, et bien des maisons ont gardé leurs persiennes, leurs grilles rouillées, leur "perron boiteux". Dans la rue principale, se tient une charmante boutique de livres anciens, où dorment des trésors introuvables ailleurs.
Je suis arrivée trop tard pour visiter le Château de Saint-Fargeau, ce que j'avais fait il y a quelques années. Une petite promenade dans la ville, à l'heure où la lumière commence à baisser.
Quelques mots Colettiens : "Montigny(...)c'est des maisons qui dégringolent, depuis le haut de la colline jusqu'en bas de la vallée ; ça s'étage en escalier au-dessous d'un gros château, rebâti sous Louis XV et déjà plus délabré que la Tour Sarrasine, épaisse, basse, toute gainée de lierre, qui s'effrite par en haut, un petit peu chaque jour. C'est un village et pas une ville ; les rues, grâce au ciel, ne sont pas pavées ; les averses y roulent en petits torrents, secs au bout de deux heures ; c'est un village, pas très joli même et que pourtant j'adore." Colette - "Claudine à l'école".
Le village que "Claudine" décrit s'appelle Montigny, mais il s'agit bien évidemment de Saint-Sauveur. Le château n'est plus du tout délabré, puisque grâce à l'appui de la famille de Jouvenel, la mairie de Saint Sauveur en a fait le Musée Colette, l'un des centres stratégiques du village. Et la Tour sarrasine n'est plus si ébréchée, grâce aux travaux entrepris depuis 1996
Billet intéressant pour moi, je connais bien St Amand en Puisaye mais pas du tout St Fargeau! Colette, lecture de mon adolescence et de toujours!!!
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience la suite...
Merci d'avoir visité pour nous le pays de Colette. J'ai hâte de découvrir la suite de cette publication aux superbes images.
RépondreSupprimerAnne
...le poulain....c'est terrible...on dirait moi au même âge....Bon, d'un autre côté, ça peut faire penser au chocolat.....(aussi) ;-)))
RépondreSupprimerJ'adore la Tour Sarrasine et les lions presque vénitiens, bien sûr !
RépondreSupprimerMerci pour ce clin d'oeil, Odile.
Quant aux poulains, ils me font craquer !
Très bonne journée, en attendant Colette...
Le mystère de la Tour Sarrasine m'interpelle. J'espère que les recherches nous en dirons un peu plus mais laisseront malgré tout une part de secret...
RépondreSupprimerCes poulains sont adorables ! Ils me rappellent de bons souvenirs avec notre petite Uska.
Regardez les chevaux est un spectacle dont on ne peut se lasser. Quelles jolies photos !!!
RépondreSupprimerTu m'as mis l'eau à la bouche et j'attends avec impatience la suite de ton billet.
Bonne soirée,
Bises
Merci pour la découverte. Je ne connais pas du tout, je note sur mes tablettes.
RépondreSupprimerDe bien belles photos Odile.
BISOUS.
Ne regrette rien pour Saint Fargeau un peu surfait
RépondreSupprimerJe vais aller ce WE visiter la maison de Cocteau enfin ouverte,on reste dans le ton!!!
Quel superbe spectacle que ces chevaux ,les mères et leurs poulains c'est attendrissant
RépondreSupprimerBonne journée
Bonjour Odile,
RépondreSupprimerJe me suis émerveillée devant tes photos de poulains et leurs mamans : quelle allure ! mais aussi les montages photos que tu as faits sont remarquables.
Idem pour le village de Colette que tu décris si bien et que je ne connais absolument pas. J'aime énormément tes photos, tes mises "en scène" et la façon que tu as de commenter le tout.
Je viens de réouvrir mon PC après 24 h d'absence heure pour heure et j'ai découvert une multitude de messages et des commentaires, dont les tiens sur Nancy. Merci ;o)
Je t'embrasse.
Bon week-end et à très vite.
Marie
Oh la jolie tresse... et que ces poulains sont attendrissants, on se demande comment ils tiennent sur leurs pattes à deux doigts de la chute ! Quant à Colette, pas de doute c'est une valeur sûre...
RépondreSupprimerQuelle beauté dans leur course..merci et belle journée.
RépondreSupprimerJ'adore le petit poulain, comme il est adorable, tout fou avec ses jambes trop grandes pour lui, je revois Bambi faisant ses débuts sur la glace...
RépondreSupprimerBon dimanche
Merci de ta visite Enitram. Toute la Puisaye est une région bien sympa à découvrir. Traditionnellement, Colette était vue comme l'auteur de l'adolescence (et aussi comme une auteur sulfureuse par les esprits chagrins et étroits). Même si c'est sur Colette que les collégiens ont planché pour décrocher leur brevet, cette année, je doute fort que beaucoup d'ados soient encore à même de lire et comprendre le style particulier et si métaphorique de Colette. En dehors peut-être de quelques textes édulcorés décrivant "la communale" ;-)
RépondreSupprimerLa suite arrive Martine et Anne, j'ai été quelque peu débordée :-)) Bon dimanche !
Chic, je m'en doutais bien. J'avais remarqué quelques points communs... au niveau des genoux :-)))
Norma, ces petits villages qui ont gardé leur allure d'antan ont bien du charme, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerPour toi Astheval, un extrait du Bulletin du Centre d'Etudes médiévales d'Auxerre, qui éclaire un peu le mystère de la Tour Sarrasine :
"Bien que la finalité de cette tour ait pu paraître évidente de prime abord comme étant un simple édifice militaire, l’étude nous a permis de constater que cette conclusion était erronée. Ainsi, les rayères, faites de belles pierres de taille et agencées de façon à donner l’illusion d’un édifice militaire et puissant, ont fait l’objet d’un traitement particulièrement sophistiqué mais sont peu utiles pour laisser pénétrer la lumière. Le plan de l’édifice original, l’absence d’angle et l’étroitesse du côté défensif, renforcent l’impression d’un ouvrage à vocation guerrière. Pourtant, sur la vallée, la largeur de la façade, la grande taille de la porte, ainsi que l’absence de traces laissées par les éléments de confort à l’intérieur de l’édifice ne permettent qu’une hypothèse réellement défendable : la tour était un édifice ostentatoire qui servait plus à imposer la puissance du commanditaire qu’à protéger les habitants de la région."
Merci de votre visite Annick, Marité, c'est un plaisir de faire connaître de tels lieux !
RépondreSupprimerOui Françoise, et tu comprendras à la lecture du billet que c'est doublement dans le ton ! Qu'en as-tu pensé, de ta visite chez Cocteau (qui était un grand ami, et voisin, de Colette au Palais Royal) ?
Brigitte, je me suis régalée ! Les chevaux me fascinent de toute façon, mais quand ils sont accompagnés de leurs petits, c'est encore plus beaux. J'ai eu vraiment de la chance, de les saisir là, car ils étaient annoncés pour les deux jours, toute la journée. Et j'ai pris les photos en arrivant, avant toute autre visite... Bien m'en a pris, parce qu'à 13 heures le samedi, tout le monde avait plié bagage et on ne les a plus revus !
RépondreSupprimerMercy Maryh pour ta visite et ton commentaire. Saint Sauveur, Nancy, ce n'est ni le même style ni la même région, mais les deux ont bien du charme ! A bientôt.
RépondreSupprimerMichelaise, comme je n'avais pas les photos sous les yeux, je croyais que tu parlais de la longue tresse de Colette (que je n'ai pas encore publiée !) ;-)) Oui les chevaux sont toujours bien "toilettés" pour les concours. Et ces petits pleins d'énergie paraissent faussement fragiles sur leurs longues jambes !
Vous avez raison Evelyne, pour ma part je prends plaisir à les observer longuement. Il faut souvent que je m'oblige à poursuivre ma route ! Bon dimanche.
RépondreSupprimerC'est vrai Danielle, c'était un peu Bambi sur le pré !Celui qui est tout en bas à gauche ne semblait pas toujours contrôler l'envolée de ses tout jeunes sabots ! Bonne fin de journée à vous.
Ignorante que je suis!!! pas encore vu ce genre de concours dans l'Yonne ou ailleurs.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais franchi le seuil de ce musée; pourtant, j'aime l'odeur de la Puisaye, l'immense foret, mon petit potier de St Amand en Puisaye, et les vieilles pierres du cimetière de St Sauveur où y reposent une de mes racines du XIX ème.
Il faudra que j'y retourne c'est à un quart d'heure de chez moi.
RépondreSupprimerPour le moment très mitigée même déçue.
Il y a un tableau de Colette peint par Cocteau que je n'ai pas réussi à prendre en photo correctement,mauvais éclairages,bref je en suis pas emballée
En fait...je n'suis pas du genre à attendre Colette....si tu vois ce que je veux dire ;-))))
RépondreSupprimerC'est donc toi qui a influencé les profs pour le choix de texte du brevet des collèges !;-))) Un joli texte humoristique et très féministe ... J'aime bien ton billet, même si je n'ai jamais vraiment lu Colette.
RépondreSupprimerMince, Françoise quel dommage. Ils en font un tel battage pourtant. Je profiterai peut-être des vacances, en août, pour aller y faire un tour (mais ma liste des "choses à faire" est déjà tellement longue que je suis sûre de ne pas réussir à en venir à bout !).
RépondreSupprimerAttends, attends Chic ;-), quelle interprétation pourrais-je faire de ton commentaire sibyllin ?? Tu veux dire que tu n'attends pas ? jamais ?? Tu fonces alors ?
Bises.
Ah oui Clémentine, les potiers de St Amand en Puisaye sont aussi très réputés. Dans mon article suivant, je parle aussi du musée de la poterie de la Batisse, qui retrace remarquablement l'histoire de tous ces potiers de la Puisaye. Ainsi tu as des racines à Saint Sauveur ? Tu es donc en partie icaunaise, comme moi. Et troyenne, comme moi ;-) Bonne soirée à toi.
RépondreSupprimerOui Lily, j'ai mes entrées dans les hautes sphères, et j'avais prévenu que je faisais plusieurs articles sur Colette ;-)) Je suis d'accord avec toi, le texte est drôle, léger. Merci Lily et bonne soirée.
De retour après quelques jours d'absence, je découvre sur tous les blogs amis une multitude de billets délicieux !... le tien ne fait pas exception !!! Adorables poulains, à la fois patauds et si gracieux dans leurs cabrioles !
RépondreSupprimerEt cette tour sarrasine, qui semble susciter le curiosité générale... superbe !
Grand merci Odile, tes images me donnent envie de redécouvrir Colette...
Bises, et doux WE à toi...
A bientôt !
NiNa-Lou
Je ne suis Troyenne que de coeur ! J'y suis arrivée pour le travail, et je m'y sens bien. Tous ces chantiers de restaurations me passionnent.
RépondreSupprimerLes racines de mon arbre vagabondent sur tout le grand quart nord ouest.
Bonne journée.