C'est Pomme qui m'en a donné l'envie. J'avais quelques souvenirs de mes lectures d'enfant de la Comtesse de Ségur, mais je ne m'étais jamais replongée dans les textes. Elle m'a donné l'envie aussi d'en savoir plus sur son histoire, et c'est pourquoi j'ai emprunté à la médiathèque la seule biographie disponible.
J'ai bien aimé toute la première partie, en particulier la vie du père de Sophie, le comte Rostopchine, personnage fantasque, ambigu jusque dans ses décisions politiques et son choix final de la France comme terre d'accueil de sa famille, après sa décision d'incendier Moscou pour la soustraire à Napoléon. Ca se gâte un peu avec la conversion de Catherine, mère de Sophie à la religion catholique... Et encore plus dans le récit de la vie et l'oeuvre de Monseigneur de Ségur, fils aîné et adoré de Sophie qu'il a beaucoup influencée... J'avais oublié de consulter la biographie de l'auteur Y.M. Ergal, et j'ai vérifié depuis qu'il est publié essentiellement aux Editions La Procure, la très catholique maison d'édition. Les derniers chapitres en particulier sont pour moi, un tout petit peu trop connotés... Je tenterai de lire la biographie de Sophie écrite par Hortense Dufour, pour comparer les styles ;-).
Le récit des derniers jours de la comtesse est suffisamment précis cependant pour que j'aie eu envie de chercher l'acte de décès de Sophie de Ségur, née Rostopchine. Et justement, la mise en ligne récente de l'Etat Civil des Archives de Paris m'en a donné l'occasion. Seule petite difficulté, la recherche ne peut se faire que si l'on connait l'arrondissement concerné. Il n'est pas précisé dans l'ouvrage, mais l'auteur donne l'adresse parisienne de Madame de Ségur, ce qui facilite grandement les recherches ! Et voici l'acte de décès de Sophie Rostopchine.
J'ai retrouvé, dans ma bibliothèque de livres anciens, les "Comtesse de Ségur" qui ont enchanté mes jeunes années : j'avais une tendresse particulière pour "Un amour d'enfant" et surtout pour "L'Auberge de l'Ange Gardien", que j'ai retrouvés sur des brocantes dans l'édition que je possédais alors. "Les Bons Enfants" sont publiés dans l'édition ancienne de la Bibliothèque Rose, le livre que je possède est de 1909.
Les livres d'enfants, les livres scolaires et cahiers d'une autre époque, la collection rose et verte glanée au fil des brocantes, pour retrouver mes trésors d'enfant, et une partie de ma collection de matériel scolaire ancien, tout cela et bien d'autres choses sur cette bibliothèque blanche...
Grâce à Nina-Lou et Pomme, l'arbre généalogique des Petites filles modèles.
Et sur cette page, l'histoire de la famille de Camille et Madeleine, ainsi que leurs tombes, que Nina-Lou avait découvertes, à Verfeil.
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C'est aujourd'hui la Journée Mondiale de l'Autisme. Une journée d'information à destination du grand public, de sensibilisation à destination des professionnels, une journée de lutte aussi pour faire connaître et reconnaître les moyens de prise en charge qui ont fait leurs preuves ailleurs, mais que les lobbys professionnels (en particulier psychanalytiques et psychiatriques) français ont tant de mal à accepter.
Moi, j'avais aimé "les malheurs de Sophie" et le "Général Dourakine" (je ne suis pas sûre de l'orthographe...).
RépondreSupprimerEt j'aimais beaucoup dire : "la Comtesse de Ségur, née Rostopchine", comme si ce dernier nom m'ouvrait les portes d'un monde mystérieux...
Merci pour ce souvenir d'enfance réactivé !
Sur la route entre Castres et Toulouse, je suis allée un jour "visiter" un tout petit et très joli cimetière, où reposent Camille et Madeleine, les amies de Sophie... J'en ai été très émue, comme s'il s'agissait là de la tombe d'anciennes grandes amies perdues de vue depuis longtemps. Toute mon enfance a été bercée par les histoires écrites par la Comtesse de Ségur; ton article éveille en moi de beaux souvenirs... et l'envie de faire découvrir cette œuvre à ma fille de 8 ans...
RépondreSupprimerBelle journée toi Odile !
Ah la contesse de Ségur!!!!!! Toute une époque, avec le "Bon petit diable", "les petites filles modèles", "mémoire d'un âne" et "les malheurs de Sophie"...J'avais eu en prix "le bon petit diable"!!!!!
RépondreSupprimerBelle recherche que tu as faite jusque dans les archives nationales, bravo et merci!
Bonne journée!
Quelle bonne idée.
RépondreSupprimerToute mon enfance.
Ce matin au volant j'ai entendu la présidente d'une association consacrée à l'autisme,et je pensais à toi à notre discussion
Bonne journée
Bravo! te voici lancée sur les traces de la chère Sophie, qui n'était pieuse que pour faire plaisir à son fils.
RépondreSupprimerpour Nina Lou: Camille et Madeleine sont les petites filles de Sophie de Ségur. Elles sont enterrées dans le pays de leur père Paul de Malaret.
Si vous voulez tout savoir de Sophie, le mieux est de vous procurer ses oeuvres complètes dans la collection "Bouquins" chez Lafont.
P.
Oulala, la Comtesse de Ségur me rappelle mon enfance avec les malheurs de Sophie et autres. J'adorais me plonger dans ses livres.
RépondreSupprimerBonne journée
Valérie
C'est une de mes cousines qui me lisait à voix haute les aventures du trio Camille, Madeleine et Sophie. En grandissant, je n'ai jamais voulu lire d'autres livres de la Comtesse de Ségur, car il me semblait que certains s'en moquaient, comme si elle avait été un auteur à "l'eau de rose" pour petites filles gentilles et naïves. Puis bien plus tard mon fils, vers 10/11 ans, a regardé un dessin animé à la TV et il a voulu lire les deux tomes des petites filles modèles. Comme je souriais, le bibliothécaire m'a dit:"Mais c'est de la très bonne littérature !" Fils ainé a bien aimé. Maintenant je me dis que ce serait intéressant pour moi de les relire avec un regard d'adulte ... Bonnes Pâques sous la pluie !
RépondreSupprimerCoucou Odile,
RépondreSupprimerLa lecture, et particulièrement la Comtesse de Ségur dans mes premières années, m'a permis de survivre- au sens propre du terme-
Je suis très sensible à tous ces souvenirs de jeunesse... je te remercie de ton idée d'évoquer cet écrivain qui me fait chaud au coeur.
Je te souhaite de bonnes fêtes de Pâques et je t'envoie de gros poutous,
Henriette
Si si Norma, c'est bien Dourakine, le général qui eut pour modèle le propre père de Sophie... Rostopchine ;-) Je vois que Sophie et tous les personnages qu'elle a fait vivre n'ont laissé aucune de ses petites lectrices indifférentes, et que même devenues grandes, elles s'en souviennent !
RépondreSupprimerNina-Lou j'ai ajouté les liens vers l'arbre généalogiques de Camille et Madeleine, ainsi qu'un site sur lequel on peut voir le petit cimetière.
Merci Enitram ! C'est à la fois un défi et un plaisir de faire ces recherches dans les archives. Et la mise en ligne de beaucoup d'archives départementales facilitent les choses.
Oui Françoise, ces journées d'information sont importantes, on sait encore tellement peu de choses sur ces pathologies, tant de contrevérités ont été dites pendant des décennies, que le retard à combler est colossal.L'information fait son chemin, peu à peu...
RépondreSupprimerOui oui Pomme, je les cherche d'occasion ces "Bouquins" ;-) Et je vais lire aussi Hortense Dufour.
Je crois Valérie que Sophie et la comtesse ont occupé beaucoup de nos après-midi et de nos vacances !
Les lectures à voix haute, Lily, quel plaisir (que je n'ai jamais eu moi-même quand j'étais enfant) ! Je connais une autre bibliothécaire qui te confirmera que c'est de l'excellente littérature. Pour nous adultes, c'est aussi une très bonne étude sociale, même si bien des points peuvent nous heurter (les chatiments infligés à bien des enfants, la mort jamais édulcorée...).
Henriette je me retrouve pleinement, tu le sais, dans ce que tu écris. Lire pour survivre. Ces lectures sont inoubliables. Je t'embrasse moi aussi.
Bonjour,
RépondreSupprimerc'est par un commentaire chez Grimmimi que je me retrouve ici. Comme j'ai aimé ce billet. La bibliothèque me fait envie! Je me retrouve dans un monde que je n'ai jamais quitté.Vous me faites envie de continuer ma collection de livres de jeunesse!
Bonne semaine!
Oh! Merci, merci Odile, pour ces recherches que tu as menées, et pour le grand plaisir que m'a procuré la lecture de ce document sur la vie de Camille et Madeleine. J'y ai retrouvé, avec la même émotion qu'à ma visite, leurs tombes toute simples... L'arbre généalogique de leur famille est aussi fort intéressant.
RépondreSupprimerTout cela m'a fait du bien, et m'a donné, à moi aussi, l'envie de relire ces jolies œuvres, qui ont marqué l'enfance de tant d'entre nous !
A bientôt Odile. Je t'embrasse. NiNa-Lou
Quelle documentation !!! c'est très intéressant Odile . Merci pour tout,
RépondreSupprimerbises et à bientôt
Et pour tous savoir sur Dourakine...
RépondreSupprimerDourak en russe signifie idiot Et Dourakine est le "portrait" de Fédor Rostopchine, le père de Sophie qui fut l'instigateur de l'incendie de Moscou.
A la suite de cet exploit qui pourtant sauva la Russie, la famille Rostopchine dut s'exiler. Ils s'établirent à Paris où Sophie épousa Eugène de Ségur. Rentré en grâce, Fédor regagna la Russie laissant la nouvelle comtesse de Ségur en France.
Marrie de cet "abandon",Sophie gratifia du nom d'idiot celui de ses personnages qui dans ses romans ressemble le plus à son père.
P.
Cette bio n'est pas la meilleure, Odile. Si tu veux j'en ai d'autres.
RépondreSupprimerJe crois que celle d'Hortense Dufour vient d'être réeditée; elle est excellente mais pas très objective.
Celle de Claudine Beaussant est très bien et aussi toute la doc qui accompagne ses oeuvres complètes dans la collection "Bouquins".
P.
Je sais bien Pomme, on en avait parlé, mais c'est la seule bio que j'ai trouvée à la médiathèque. Je veux bien lire cette de C. Beaussant, et je guette toujours sur PM ou eb. les oeuvres complètes "Bouquins", mais apparemment, ceux qui les ont achetées les gardent !
RépondreSupprimerA bientôt.