"On n'est pas des princes"... lance la voix de stentor de mon oncle Georges. Une petite phrase qui revient souvent pour rappeler la modestie de leurs origines à ceux qui auraient quelques prétentions.
Rudesse et simplicité. Un coeur immense trop longtemps, trop souvent contenu. C'est l'aîné des quatre enfants, souriant ici auprès de son père cheminot. La mère, bientôt, quittera la scène de la vie, emportée par la tuberculose. Et lui, malgré les aléas, les difficultés familiales, gardera son sourire et sa formidable énergie.
Les années d'orphelinat n'ont pas séparé les quatre enfants, et l'âge adulte retrouve les deux garçons dans toute la beauté de leur jeunesse. Je leur trouve un air gentiment voyou, un côté Marlon Brando... Georges à gauche, Bernard à droite, encadrent un cousin et mon père Pierre.
Un couple se forme, Georges épouse Mauricette, la soeur de Pierre...
... c'est ainsi que la soeur de Georges, Gilberte, fit la connaissance de Pierre. Et c'est pourquoi ce couple, sur la place de la Concorde (encore déserte à l'époque) est constitué de ma tante paternelle et de mon oncle maternel. C'est ce que j'appelle "le couple croisé" par rapport à celui de mes parents. De part et d'autre, cinq enfants naitront. A la ville pour mes parents, à la campagne pour Georges et Mauricette. Sur la photo ci-dessous, les quatre premiers de la campagne, et les deux premières de la ville... Cousins cousines.
A l'époque de cette photo et... quelques années plus tard encore, la légende familiale raconte que je me mettais à pleurer, dès que Georges "parlait" (enfin dans la famille on dit plutôt "gueulait")... Sa voix était tellement forte que j'en étais effrayée. Des dizaines d'années écoulées, il m'en parlait encore, et nous en riions ensemble.
Si je pleure aujourd'hui, ce n'est pas parce que j'ai peur de lui. Sa voix s'est tue ce matin. J'ai une immense tendresse pour ce tonton Georges que je n'entendrai plus.
Bonjour Odile,
RépondreSupprimerUne fin d'histoire triste pour un début qui s'annonçait ensoleillé.
Je t'offre toutes mes sympathies en ce moment de deuil.
La vie d'avant avec ses difficultés et ses courageux et merveilleux personnages ...
RépondreSupprimerDe l'amour dans ce récit. Il restera à jamais dans votre cœur ce cher oncle à la voix tonitruante.
Les souvenirs, avec le temps, peu à peu, adouciront la peine profonde de la perte.
Bonjour Odile,
RépondreSupprimerUn récit très émouvant et une pensée très forte pour toi en ce moment de deuil.
Norma
J'aime toujours la façon dont tu nous contes tes histoires familiales ,même lorsque comme aujourd'hui elle se termine tristement.
RépondreSupprimerJe t'embrasse
De beaux et précieux souvenirs qui nous enracinent dans la vie, laissent une trace chaleureuse et peuvent continuer à nous faire du bien. Amicales pensées.
RépondreSupprimerBonjour ODILE,C'est un beau recit tres emouvant,ne gardont que les bons moments.
RépondreSupprimerBises LOUISE
MERCI,
RépondreSupprimerpour ce joli récit,
j'avais l'impression de lire du SIGNOL, un auteur que j'adore.....
je t'envoie mes pensées amicales, en ce temps de deuil, si difficile a vivre...
A bientot
C''est un très bel hommage que vous rendez à votre oncle Georges. Je vous présente mes condoléances et je penserai à vous aujourd'hui.
RépondreSupprimerAnne
Emouvant témoignage pour cet oncle si joliment raconté qu'il nous devient bien sympathique tonton Georges...Amicales pensées!
RépondreSupprimerJe découvre ce blog par le biais de Nina-Lou et je suis touchée par ce récit si émouvant et plein de tendresse pour cet oncle Georges.
RépondreSupprimerCes photos d'un autre temps te rappelleront des souvenirs heureux et resteront à tout jamais dans ton coeur ...
Alors même si nous ne nous connaissons pas, mes pensées les plus sincères s'envolent vers toi, en ces heures toutes tristes .
quels souvenirs formidables tu as de cet oncle Georges... c'est une merveilleuse chance ... nos parents nous quittent, parfois trop tôt, nos tantes et oncles aussi... tous ces témoins de notre enfance qui nous ont aimés. Je sais que ce n'est pas facile pour bien des raisons d'ailleurs ... Je penserai à toi aujourd'hui et t'embrasse,
RépondreSupprimerBonjour Odile. Je pense bien fort à toi dans ce moment de deuil. Je t'embrasse.
RépondreSupprimerUn petit mot gentil en ces tristes circonstances.
RépondreSupprimerNous serons à l'écoute dès notre retour d'une
visite de courtoisie dans le Marquenterre.
Gros bisous ainsi qu'à Florane.
Georges
Tu as de merveilleux souvenirs de cet oncle et ils resteront à jamais dans ta mémoire et ton coeur .
RépondreSupprimerJe pense bien à toi en ce jour particulier et je t'embrasse
Très joli hommage pour ton tonton Georges.
RépondreSupprimerJe pense à toi.
BISOUS Odile.
Comme ton oncle Georges pour toi, ceux et celles qui ont marqué notre existence ne partent jamais vraiment tout à fait... Ils restent présents à travers ceux qui continuent à penser à eux et à les aimer. C'est un bel hommage que tu lui rends aujourd'hui...
RépondreSupprimerJe pense fort à toi dans ces moments de chagrin.
Je t'embrasse, Odile.
A bientôt...
Je découvre un peu tard ton article. Je comprends ta peine et m'associe à ton chagrin et à celui de ta famille. Je pense très fort à toi et te souhaite de garder toujours en mémoire les bons souvenirs des moments de tendresse.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Ton histoire est si émouvante! Une voix s'est tue...
RépondreSupprimerJe t'embrasse et te dis à bientôt
Je t'embrasse très très fort...fais gaffe quand même, j'ai beaucoup de force
RépondreSupprimerPlein d'amitié pour toi en ces heures difficiles et émue par ton hommage sincère et plein d'affection pour tonton Georges...
RépondreSupprimerUn grand merci à tous pour vos mots si pleins de gentillesse. Evidemment beaucoup d'émotions très fortes au long de ces jours derniers, qui sont autant des temps de retrouvailles que d'adieux.
RépondreSupprimerA très bientôt. Je vous embrasse.