mardi 3 novembre 2009

N'oubliez pas le facteur





Nos facteurs disparaissent lentement mais sûrement, comme risquent de disparaitre les petites postes rurales qui subsistent encore. Il est encore temps (d'essayer) de mobiliser les décideurs, ne serait-ce que pour qu'ils n'aient pas l'audace de soutenir que tout le monde était d'accord : après la votation citoyenne, on peut toujours écrire au président....

(Bon le facteur Tati n'est probablement pas un modèle du genre, mais c'est rigolo et ça fait toujours plaisir !).

Le courrier du jour : "On a beau intervertir l'ordre des facteurs, le courrier n'arrive pas plus vite." - Pierre Dac

10 commentaires:

  1. Oui, le facteur, souvent la seule personne avec qui certaines personnes agées et isolées avaient encore l'occasion de parler, pauvre facteur soumis à une obligation de rendement et de productivité qui n'a même plus l'occasion de descendre de sa fourgonnette jaune ! vite, plus vite...

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  2. Moi c'est une factrice, elle met le courrier en bas du chemin, nous avons une boîte à lettre pour les deux maisons et nous partageons aussi la boîte à pain. Elle ne monte vers nous que lorsqu'il y a besoin d'une signature ou encore un colis.
    Pour le pain ma voisine et moi avons abandonner la livraison à domicile, mois je fais dans la MAP ou je ramène le pain si je sors. Mais je suis très attachée à la poste française.
    Le petit film extrait de Jacques Tati est génial...petit bonheur. Merci Odile bonne journée.

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  3. Tout est une question de combat
    Ici nous nous sommes battus et avons une poste flambant neuf.
    Quant à notre facteur toujours fidèle au poste
    (sans jeu de mots!)

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  4. Les p'tites postes de campagne sont très dynamiques, il y a souvent du monde, et les municipalités mettent la main à la poche pour garder leur poste et ce n'est pas nouveau, tant en matière d'horaire, que de personnel qui dépend parfois complètement de la mairie, la postière n'en est pas une parfois, mais qui s'en soucie ?
    Ici il y a une boite installée confortablement depuis des lustres, contre le mur de la p'tite église de Prinçay. La factrice monte toujours le courrier à chacun et on a un système de pince à linge pour les grosses lettres qui ne rentrent pas dans la p'tite boite jaune. Je voulais en faire un post d'ailleurs Odile, pour immortaliser cette bal que chacun ici prend soin d'utiliser afin qu'on ne nous la dévisse pas !!!!

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  5. Si la poste disparaissait chez nous, je ne sais pas ce que deviendraient les personnes âgées du foyer-logement et les autres qui ont, pour la plupart, leur compte sur lequel est versée leur retraite.
    Quant aux factrices (ou facteurs) qui ne sont pas forcément titulaires (donc pas fonctionnaires) cela devient très difficile.

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  6. Et heureusement que le courier n'arrive pas plus vite ,cela nous avancerait à quoi ???
    Le toujours plus m'effraie ...Il ne faut pas oublier que nous arriverons tous à Noël en même temps !!!
    Par contre il est bien vrai qu'il ne faut pas que les postes disparaissent .

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  7. Eh oui, ce sont toutes les expériences que vous décrivez qui tissent les liens entre les gens. Vous avez de La chance, Canotte, Françoise, Lulu, ça montre bien que c'est encore possible, un service "à taille humaine". J'ai bien peur que ce ne soit plus dans l'air du temps.

    La privatisation, avec son lot d'"économies" envisagées risque fort d'accélérer encore ces disparitions.

    Lulu, j'imagine bien votre boite aux lettres, décorée d'une magnifique pince à linge. Pragmatique comme je te connais, je suis sûre qu'il est prévu aussi un sac plastique pour les jours de pluie ;-)) (comme aujourd'hui, hier et demain, dans le secteur... C'est bon pour la terre !)

    Mais tu as pleinement raison, c'est en continuant à UTILISER les services traditionnels que chacun contribue à leur pérennité. J'avoue qu'ici c'est parfois bien difficile : quand dans la poste de quartier, il n'y a qu'une seule personne derrière les 3 guichets prévus (il y a 20 ans), que la file d'attente dépasse les 10/15 personnes et que dans certaines postes, il y a des "vigiles" (sic !) pour assurer une relative tranquillité aux usagers qui viennent acheter des timbres, il est bien difficile de renoncer à la tentation d'acheter lesdits timbres sur internet... Mea culpa.

    Pour autant, je suis bien d'accord Annick, ce seront sans doute les personnes âgées les plus touchées par ce changement.

    Brigitte, le jeu de mots de Pierre Dac, sur "l'ordre des facteurs" date certainement des années 50/60, et on était assez loin des J+1 peut-être, à cette époque ?

    Tiens j'ai eu l'occasion de vérifier, à ma grande surprise :-)), que les postes italiennes avaient fait des progrès remarquables : J+1 ou 2 , aucune carte perdue sur toutes celles que nous avons envoyées ! (euh je sais pas si elles ont été privatisées entre temps !! :-)))

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  8. MERCI pour le lien Odile.
    J'ai parlé de cette disparition des postes rurales, il y a peu, par rapport à une grève dans notre secteur. La privatisation devrait s'opérer d'ici quelques années.
    J'adore Tati... j'avais posté "L'école des facteurs" à ce propos.
    Bonne soirée.

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  9. Oui Marité, j'ai vu ;-) !Et cette grève avait-elle porté ses fruits, finalement ? J'avais immédiatement pensé à Tati pour illustrer le thème des facteurs... parce que je n'en connais pas d'autres !

    Les cinéphiles nous donneront peut-être d'autres idées. Je me souviens d'un facteur dans le film "Diva" mais il est nettement moins connu que Tati...

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  10. Le facteur sonne toujours deux fois....Je te ferai une photo de ma pince à linge !
    A part Monthoiron, tous les p'tits villages qui m'entourent ont encore une poste. Pour combien de temps encore, ça c'est une autre histoire !
    Bon il ne faut rien idéaliser, ici aussi on fait la queue, et on nous la joue parfois un peu timbré à la Kafka, j'en ai fait les frais aujourd'hui en tentant de fermer un compte pour ma fille mineure mais néanmoins en garçonnière éloignée, les difficultés sont majeures, j'ai abandonné l'affaire avec un euro en dépot et contribué au gaspillage maximal.
    Canotte, ici le pain monte toujours et idem je profite depuis 20 ans de ce service public. Et les jours moins pressés... p'tits déjeuners avec du pain frais, quel bonheur !! La baguette livrée est à 0,79 euros.
    Par contre je descends les poubelles (une fois par semaine), la rue est trop étroite pour laisser passer les éboueurs.
    L'épicier et le boucher passent en bas du hameau. Le pharmacien livre les personnes agées.

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