Symphonie en bleus

En ce moment, notre univers félin est  bleu. C'est le hasard qui a guidé mes choix (donc ce n'est plus du hasard, bon d'accord) et pourtant j'y retrouve un équilibre, une douceur que j'associe bien à ce que j'aime chez les chats. Il faut dire que le bleu félin propose des variantes infinies. Point de bleu des mers du sud, ni d'outremer, ni d'aigue-marine, sinon parfois, dans leurs yeux.

Chez les abyssins, les "bleus" ont la couleur des pumas. C'est d'ailleurs ainsi que j'appelais notre Habyblue, mon mini-puma. Vous l'aurez compris, "blue" pour bleu et "haby" pour un abyssin né l'année des H ;-)...D'ailleurs son nom dans la Haute était "Habyblue de la Cristalline Blue", c'est dire !

Chez les norvégiens de souche ou assimilés, comme Nougatine, le bleu est franchement gris !

Chez les birmans à rayures, comme Douce, la fourrure crème est ponctuée de tabby bleu gris. Cette photo ne rend pas hommage au bleu profond de ses yeux, mais elle montre bien toute la douceur de son minois et la finesse du tabby.

Chez Délicat's, le bleu est plus soutenu, et met bien en évidence son poil bien blanc et ses parfaits petits gants.

Chez les birmans, les yeux aussi sont bleus... Du bleu le plus soutenu possible, d'après le standard ! D'abord ceux de Douce.

Puis ceux de Délicat's d'un bleu si particulier qui fait notre bonheur (ici la photo est prise au soleil, mais sans retouche aucune évidemment).

Bon chez les Nougatine, les yeux ne sont pas bleus mais très beaux quand même (là j'ai ajouté une petite pointe de noir dans la pupille droite qui présentait un reflet blanc).

Des beautés félines toutes simples.

Pattes de chats : "À fréquenter le chat, on ne risque que de s'enrichir. Serait-ce par calcul que, depuis un demi-siècle, je recherche sa compagnie ? Je n'eus jamais à le chercher loin : il naît sous mes pas. Chat perdu, chat de ferme traqueur et traqué, maigri d'insomnie, chat de librairie embaumé d'encre, chats des crémeries et des boucheries, bien nourris mais transis, les plantes sur le carrelage; chats poussifs de la petite bourgeoisie, enflés de mou; heureux chats despotes qui  régnez sur Claude Farrère, sur Paul Morand, et sur moi.. " - Colette - Les Vrilles de la vigne

Comme j'aime l'écriture de Colette (non, vous n'aviez pas remarqué :-)) ?) et qu'elle parle à merveille des chats, je vous ai peut-être déjà proposé cet extrait. Pas le temps de vérifier maintenant. Je verrai ça ce soir et rectifierai éventuellement.
Pour les générations nouvelles, qui n'auraient connu pour nos félins de luxe ou petit peuple que les boites et les croquettes, lorsque Colette évoque les chats "enflés de mou", elle parle de la nourriture qu'on donnait aux chats , le "mou" (c'est-à-dire les poumons...). Après, les fabricants nous ont convaincus qu'il était sacrilège de nourrir nos bêtes avec autre chose que leurs produits industriels, et les forums de birmans nous ont culpabilisés de prendre autre chose que les marques les plus chères ;-))  (ou :-((( si on préfère !)