dimanche 20 septembre 2009

Nos ancêtres les Icaunais...

En ces journées du Patrimoine, le Conseil Général et les Archives Départementales de l'Yonne avaient décidé de rendre accessibles, à travers internet, les registres paroissiaux (jusqu'en 1792) puis les registres d'Etat Civil (à partir de 1793).

Cette mise en ligne était attendue par de nombreux chercheurs et généalogistes depuis quelques années... en fait depuis la première mise en ligne des registres, en 2003, par les départements précurseurs que furent la Vendée, la Mayenne et la Savoie. Nous avons cru un moment que l'Yonne ferait partie des mauvais élèves qui se feraient tirer l'oreille pour publier ces trésors patrimoniaux... Heureuse surprise, pour ceux qui ne peuvent faire le déplacement jusqu'à Auxerre, de découvrir les registres, mais aussi la qualité de numérisation, l'ergonomie, la fluidité de consultation. Un grand bravo donc aux Archives Départementales de l'Yonne.

En attendant de passer quelques nuits blanches à la recherche des actes concernant les ancêtres, je vous offre les premières pages des registres les plus anciens dans les communes qui m'intéressent particulièrement : Cerisiers, dans le Pays d'Othe et Courgis, dans le Chablisien.

Voici la première page du "Registre des Baptêmes, des Mariages et Morts de l'église paroissiale de Cerisiers 1668". Il s'agit de la bénédiction nuptiale, le 6 janvier par le curé Mossot, d' Anthoine Sernichaud (peut-être ;-)) avec Estiennette Poisson. Plus de 300 ans après, les patronymes Mossot et Poisson figurent encore dans ma généalogie.

1668, ça nous mène quand même à Louis XIV, eh oui, ça fait un bail... que vous pourrez étudier ici si le coeur vous en dit.

Mais il y a encore plus fort du côté de Courgis, puisqu'on gagne un peu plus de 100 ans... et qu'on y perd son français ;-)). De cette première page, je comprends quand même qu'il s'agit du registre des baptêmes de l'année 1563. Et je lis aussi qu'il doit s'agir de la naissance du fils de Jovani (?) QUITTOT né probablement le 7 août. On y parle aussi il me semble, de parrain et marraine, mais mes connaissances latines s'arrêtent là ;-) A Courgis, je retrouve le patronyme QUITTOT 400 ans plus tard parmi mes ancêtres.


La toute première page, sorte d'en-tête, est indéchiffrable pour moi : formules algébriques, version grecque ou code sténographique... mystère. Seules les deux dernières lignes permettent d'imaginer un Nicolas Chaulmard au temps d'Henri IV.



Henri IV, quel saut dans le temps ! Ce doit être pour ça que j'habite au Vert-Galant ;-)) !

Une petite épine pour Lulu ;-)) Je suis sûre que l'histoire va te plaire :-))) : En effet, Nicolas Chaumard (c'est comme ça qu'on écrit son nom maintenant), curé de Courgis, a eu un rôle très important dans l'histoire du village... puisque c'est à lui que fut remise "la Sainte Epine" par Edmée de Geresmes, Dame de Girondelles. On pourra en lire l'histoire ici.

25 commentaires:

  1. rolala la mise en ligne des registres c'est un vrai bonheur ! Nous avons ce privilège depuis déjà quelques année dans la Vienne. Je ne sais même plus quand... Avant j'en ai photographiés des registres ! Et tourné des pages de dentelle, avec des écritures à devinettes !
    Henri IV sablait l'champagne sur le pont de Chatel un WE d'il y a 4 siècles.. ça fait pas si longtemps ;-)on faisait déjà des ponts de pierre !!!

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  2. Dis moi le curé de Courgis c'est Einstein ;-))
    Et c'est quoi ce graffitis à gauche ??? On dirait un bonhomme ???
    J'ai l'impression de voir aussi Jovani, c'est bizarre comme prénom ? On le retrouve à un autre endroit du texte non où ton Guittot se transforme un peu en Guignot ? Sinon après le premier je lirai bien Marguerite à coté du premier Guittot.
    Quant à Sernichaud, je ne sais pas mais par ici on a des paquets de Senechaud.
    Et les généalogistes que disent-ils de cet acte ?

    Bises.

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  3. Oui Lulu, je l'ai repéré aussi le bonhomme :-)) Je me suis demandé si ce n'était pas un généalogiste distrait qui avait oeuvré pendant ses recherches... Mais je ne crois pas ;-) Un curé graphiste peut-être ;-) !

    Jovani ça ne peut pas être (ou à peu près) la forme latine de Jean ? parce que dans les générations suivantes, des Jean Quittot j'en ai quelques brouettes... c'est pour ça que je suis presque sûre du patronyme. La Marguerite, je l'avais repérée aussi mais je ne vois pas son patronyme par contre. On trouve aussi un "baptisatus" et un "filius". Mais j'avais pensé que le 2e Jovani pouvait être le parrain du baptisé, puisqu'on donnait le même prénom au filleul.

    Je ne trouve pas de Senechaud dans les bases de données de l'Yonne (Sénéchal, oui mais rares), et les Guignot sont rares et pas du secteur.

    Ben pour le moment, les généalogistes n'en disent rien parce que chacun s'est précipité (comme moi) sur les communes qui les intéressent, et que très peu travaillent sur les mêmes que moi :-)

    Ma cousine Isabelle m'en dira peut-être plus quand elle le pourra. Merci en tout cas de ton aide et de ton intérêt.
    Bises.

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  4. Bon sang mais c'est bien sur ! Jovani le latinus de petit Jean !!Enfin mon latin date de l'ère glaciaire, je me pardonne !

    Bondidon-ôfête, tankJs'hui, tu es sure que tu veux continuer à faire le curé de Courgis avec les non-mots qu'il faut se coltineràclavioter à la findémessages achakfoi ? Moi j'ai viré ça des blogs, parce que ça m'agace à taper et l'internet ne m'est pas plus tombé sur la tête que d'habitude ;-))
    Biz apeking vérifié

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  5. :-))) Je m'étais dit que j'allais en faire une liste de ces non-mots ! Tu as raison ça ne sert pas à grand chose... Je vire.

    Ben moi mon latin il doit dater... d'une autre vie !

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  6. Dis-moi Odile, on lui colle du Messire à ton Nico ou j'me trompe ???? Ces Nicolas j'vous jure !
    Bises.

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  7. Oui Lulu, j'ai bien l'impression qu'il s'agit de Messire Nicolas, et un peu plus bas "vicaire de Courgis".

    On a l'impression de plusieurs graphies différentes à des époques différentes, non ? Et parfois même superposées... Bizarre :-)

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  8. J'ai bien remarqué ça les différentes graphies. Sur une même première page, il faudrait comparer aux suivantes pour les retrouver.
    Il y a un tel contraste entre la pagaille de cette première page et l'écriture soignée de la page suivante ? A la fin de la toute première, tu retrouves ton messire suivi de trois autres messires.
    Tu vas pouvoir tourner les pages tranquillement de chez toi et y revenir autant que tu veux, tu vas voir c'est génial !
    En tous cas, moi j'aime bien ce post ! Tu peux m'en refaire d'autres comme ça pour moi toute seule ;-)))

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  9. Ma deuxième photo, dans le message, est en fait la page qui suit immédiatement celle des gribouillis :-)

    J'avais pensé que les noms cités en bas pouvaient reprendre les noms des protagonistes des premiers actes. Mais non, on ne retrouve rien de tel, pour autant que je puisse les lire.

    Il est possible aussi que ce soit des "ajouts" peu scrupuleux de "chercheurs", avant que la consultation des registres anciens ne soit règlementée. J'ai vu hier par exemple, en consultant des registres icaunais, des actes barrés, des noms cochés, visiblement c'était quelqu'un qui avait annoté le texte, peut-être après avoir fait ses propres relevés...

    Oui Lulu, on dirait que nos chers registres pluri-centenaires laissent perplexes les visiteurs du blog :-)) ! C'est parce qu'ils ne s'y sont pas encore plongés... Après, c'est virus assuré !

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  10. ça n'a pas l'air récent comme ajout mais c'est vrai que l'écriture semble être ultérieure. Et est ce que tu trouves un lien entre ces différents messires, dans les évènements du registre ou dans l'histoire locale ?

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  11. Oui Lulu, rôle trés important (je pourrais dire prépondérant, puisque l'histoire a traversé les siècles et tient encore une place de premier plan au village... au même titre que Rétif de la Bretonne).

    Je t'ai ajouté une photo et les détails... que tu ne manqueras pas d'apprécier :-))

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  12. Ah enfin une histoire de templiers ;-))
    Bon le dessinateur n'est pas très doué,mais il a peut-être voulu faire figurer la Sainte Epine sur le registre après un abus d'équivalent d'épinette ?

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  13. Bien vu Lulu ! C'est p't-être un premier projet pour un objet qui n'existait pas encore... Un curé designer en somme :-))

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  14. Arh je vais trop vite, et j'ai zappé le siècle de décallage ! Comme une prémonition alors! brrrrrrrrrr......

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  15. Ou bien, comme on le disait précédemment, les grafitis ont été réalisés bien après l'enregistrement des actes. En revanche, j'essaie de trouver une signature de notre Nicolas dans les registres... sans succès pour le moment.

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  16. waouah !!! pas de doûte, vous êtes des passionnées de "haut grade" (je sais que cela n'a rien à faire là comme terme mais, ça me plaisait bien et c'est compliment).
    C'est bien sympa de vous lire ...
    Passez une très bonne journée,
    bisous

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  17. Ouuuuuuuuuf ! Merci Annick, on se sentait un peu seules, Lulu et moi :-)) Remarque on s'ennuie pas, entre fêlées de "haut grade", tu as raison, le terme est bien choisi ;-)

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  18. Ah ouf, on va peut-être pouvoir contaminer Annick qui pourrait au moins nous faire la généalogie de sa maison.
    Tu sais ça Annick c'est passionnant !

    C'est bien aussi d'avoir un regard candide sur un thème, en particulier en généalogie parfois ça aide à mettre les choses en place.
    Bises !

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  19. Ah ça pour être candide, de ce côté là, je le suis mais "grave " ...
    Je vous lis "fêlées de haut grade" que vous êtes, mais je me contenterai de cela !!!
    Bonnes recherches les filles

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  20. Odile, sur mon blog, je t'ai répondu que j'avais une seconde carte de la maison avec texte également que je t'ai recopié mais que je peux également scanné si c'est mieux ... je ne savais pas si je pouvais laisser le nom? et après réflexion, je me dis que cela date de 1900 et des poussières.
    Qu'en penses-tu?
    Sinon, j'ai quelques renseignements oraux.
    C'est certainement passionnant car vos échanges le sont ...
    Bonne soirée et bisous

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  21. je ne finis pas mes phrases donc je reprends :
    "c'est certainement passionnant la généalogie car vos échanges le sont" ... alors bravo les filles !

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  22. Ah super, Annick et Brigitte, ralliez-vous à notre panache blanc :-))) Blanc comme les nuits qu'on passe à dépouiller (enfin décrypter d'abord) les registres à la recherche de trésors minuscules... mais irremplaçables.

    Dire que dans les générations futures les généalogistes n'auront que les actes dactylographiés (à partir des années 50) voire numérisés à se mettre sous la dent. Pffffffff.

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  23. Ca y est Annick, j'ai vu ta réponse sur ton blog... et j'ai répondu ;-). Je ne pense pas que ça pose problème, si ça date de 1900. Les renseignements oraux, il faut les noter ;-)) La légende familiale, l'histoire d'une maison, d'un village, passent souvent par les récits entendus... qui seront perdus si personne ne les transmet. Fais un petit cahier de tous ces témoignages... pour les générations futures ! Si toi tu ne te lances pas dans la généalogie, peut-être que l'un de tes enfants ou petits-enfants le fera :-))

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  24. Le mieux c'est que j'aille voir les anciens qui sont au foyer-logement derrière chez moi, construit sur les terres qui entouraient cette "maison de maître". Le monsieur avec qui j'avais discuté était un ancien jardinier et est décédé maintenant... Je vais noter mes souvenirs, bonne idée !
    Merci pour tout.

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  25. C'est un plaisir Annick.
    Excellente idée d'aller voir les anciens ! Certains seront sans doute ravis de te parler. D'autres ont du mal à évoquer ce qui représente leur jeunesse disparue, mais ça vaut toujours le coup de tenter. N'oublie pas ton cahier ;-)

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