dimanche 12 juillet 2009

D'un lavoir l'autre

Celui-ci se trouve au bord de l'Eure, aux alentours de Chartres. Même si les communes n'ont pas forcément les moyens d'en assurer la conservation, les lavoirs ont été conçus avec assez de savoir-faire pour avoir encore fort belle allure.
Le chemin qui longe l'Eure à cet endroit est un lieu de balade tranquille. Si l'on y croise quelques promeneurs locaux, on y admire surtout la flore et la faune toute simple de la campagne sereine.



Miroir, mon beau miroir


Libellules fort occupées




L'architecte de l'univers...




"Chaque fleur attire sa mouche" dit Jules Renard




Battement d'ailes



Reflets


Natation synchronisée



Les merveilleux nuages



L'étranger
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)

22 commentaires:

  1. Jolis les lavoirs...
    Pas loin de chez vous et tout près de chez moi, à Blévy, il y en a trois qui méritent un détour, si vous ne les connaissez pas déjà.
    PP

    RépondreSupprimer
  2. bravo pour tes photos.JE trouve que celles des libellules et du papillon sont plus que magnifiques(je vais essayer de les transférer dans mon dossier photos mais ce n'est pas gagné d'avance)
    c'est une très belle ballade que tu as faite
    bise domi

    RépondreSupprimer
  3. ben c'était très facile au bout du compte de pirater les libellules

    la semaine dernière au bord du canal de l'Ourc j'ai raté cette photo,les bêbettes étaient plus rapides que moi et puis je n'ai ni ton matériel ni TON TALENT

    re bises domi

    ça beugue a ton vas!!!!

    RépondreSupprimer
  4. Bonsoir Pomme, J'adorerais que ce soit à côté de chez moi, en réalité c'est à côté de chez mon frère. Chez moi c'est plus à l'est, la Seine Saint-Denis... Mais j'ai déjà montré dans certains articles du blog, qu'on y voit aussi, parfois une belle nature.
    J'ai cherché sur des sites de lavoirs, ceux de Blévy... Ils sont souvent cités, mais pour le moment, je n'ai pas encore trouvé les photos correspondantes.

    Domi, je t'envoie les photos sur ta boîte perso, tu les auras en meilleure résolution. Mon "talent" dans ce domaine est encore très très modeste, même si j'espère faire des progrès (je vais m'inscrire à la rentrée à un club de photos ;-))... Et puis j'en ai jeté beaucoup, des photos ;-) Merci en tout cas.

    RépondreSupprimer
  5. Merci Odile pour ces belles photos pleines de poésie et de tendresse mais ça c'est un peu ta marque de fabrique :)

    RépondreSupprimer
  6. Ah Chic, te revoilà ! Tu nous manquais ;-) Merci pour tes avis éclairés. Moi j'ai souvent envie de te poser des tas de questions techniques quand je vois tes photos (matériel, réglages et tout le bazar)... mais je me contente de les admirer, tes photos.

    RépondreSupprimer
  7. Toutes ces photos sont pleines de fraîcheur :la verdure,la nature, l'eau que tout cela est apaisant .
    Un grand merci Odile de me permettre de me ressourcer sans sortir de chez moi !!!
    j'ai, non loin de chez moi, un lavoir restauré par la commune .Il n'a pas l'allure de ceux de tes superbes photos
    Bonne journée
    Brigitte

    RépondreSupprimer
  8. Comment pourrait-on recycler les lavoirs pour leur rendre la vie qui y règnait, les voix des femmes, les papotages et autres crêpages de chigon ? En atelier de broderie ? En atelier de patchwork avec option teinture artisale ? Chaque fois que j'en croise un sur mon chemin sa solitude, le silence qui y règne me rend triste et me donne envie de laver de nouveau à la main, comme je le faisais avec ma grand-mère lorsque j'étais petite au lavoir de Pontlevoy, puis dans l'évier de la maison,avant la machine à laver dans la baignoire de la maison, et au camping il n'y a pas si longtemps (avant qu'on n'installe des machines ).
    On devrait faire la fête du blanc avec du rosé, et, une fois par an et retourner frapper le linge au battoir ! Bref redonner vie à ces lieux si bizarrement silencieux !
    Bon je vous dis ça en revenant de ma corde à linge , et qu'ici il ne fait vraiment pas un temps à faire les confitures...
    Bises

    RépondreSupprimer
  9. ben moi c'est l'inverse :lavoir = bagne
    q'on les rase tous et vive le MLF

    DOMI

    RépondreSupprimer
  10. pffffffffff Domi ça m'étonne pas ;-) tiens ! J'ai pas dit la fête du blanc toutes les s'maines non plus ! Même pas une fois par an ? Que les années bitextiles ??
    Bises !

    RépondreSupprimer
  11. Merci Brigitte ! C'est exactement l'effet recherché, l'appaisement. C'est ce que je ressens quand j'y suis et que je me demande ce que je fais en banlieue...

    Alors Lulu, pour contenter tout le monde, Domi et moi on se charge du rosé, et toi tu te charges du blanc :-))) !

    Tu as vu peut-être (si tu as eu le temps de t'y balader)sur les sites de lavoirs que j'ai cités, on montre comment les communes peuvent (ou ne peuvent pas) les entretenir et les recycler. Pour certains c'est superbe et le lavoir est bien mis en valeur lors de fêtes locales par exemple. D'autres sont "convertis" en salle municipale, clubs divers voire en entrepôt ou en garage !! C'est peut-être mieux que la destruction totale... en attendant mieux.

    RépondreSupprimer
  12. Ben non j'ai pas eu l'temps de me balader sur les sites, ici c'est période de grandes lessives ;-)
    Bises

    RépondreSupprimer
  13. Bonsoir Odile,
    Joli poème de Baudelaire ... "j'aime les nuages...." !
    et bien c'est tout pareil, toujours aussi attirée par le bleu du ciel et les nuages et quand, en plus, ils se reflètent dans l'eau... Tes photos sont merveilleuses pour moi, cela m'apaise... j'aime lever le nez vers le ciel même s'il est gris, noir, menaçant ... On m'a tellement reproché d'être "dans la lune" toute petite, la
    tête dans "les nuages" ... finalement toutes ces institutrices avaient raison et tant mieux, c'est tellement agréable de rêver les yeux ouverts ...
    Aujourd'hui, je m'aperçoit que je n'ai jamais cessé de rêver finalement et cela m'est agréable à penser...

    Sinon, vive la machine à laver, les cordes à linge aussi (que le linge sent bon quand il sèche en plein air) car elle va tourner à bloc : mes
    deux adorables tornades sont repartis chez papa-maman ce soir...

    Je t'embrasse
    Annick

    RépondreSupprimer
  14. je m'aperçois que j'ai fait une faute d'accord à : "je m'aperçois" ... j'ai mis un "t" ... oup's

    RépondreSupprimer
  15. Bonsoir Annick ! Tu as raison, après les mini-tornades, rien ne vaut une machine à laver ! La poésie et les nuages sur fond de ciel bleu ont le même effet, rêve et sérénité conjugués. Tandis que j'écris, je suis suivie du regard par Douce, qui ne me quitte pas d'une semelle... Le ciel, elle l'a dans les yeux, et les nuages lui tiennent lieu de chaussons ;-)
    Bises Annick, et bonne nuit.

    RépondreSupprimer
  16. Que c'est joliment dit Odile... j'ai lu cette phrase hier soir avant de me coucher et me suis endormie avec, en rêvant de ... chat évidemment.

    Il me tarde de croiser le bleu regard d'un beau birman moi aussi et pas qu'en photo ... hélas, je
    ne sais plus trop quoi faire car je n'ai pas envie de cogner à toutes les portes, à l'aveugle...
    Bonne journée, bises
    Annick

    Quant à mes mini-tornades, ils me manquent, la maison est bien silencieuse.

    RépondreSupprimer
  17. Ne désespère pas Annick, tu l'auras ton p'tit birman aux beaux yeux bleus. Même si ça te parait long, il va venir :-)
    La maison est silencieuse, mais elle retentit secrètement de leurs rires et de leurs cavalcades.
    Grosses bises à toi.

    RépondreSupprimer
  18. Moi aussi ça m'fait des p'tits coups d'blues quand la maison redevient silencieuse, ça va passer.
    Bisous Annick !

    RépondreSupprimer
  19. Un petit tour sur ton blog, Odile .
    j'aime particuliérement son titre" les cerisiers de l'aube" , les cerisiers c'est le printemps , la jeunesse et l'aube c'est la promesse d'un jour nouveau.

    je vois que tu maitrises parfaitement ton reflex et qu'y a t'il de plus beau à photographier que la nature .
    Capturer l'émotion d'un instant , c'est un peu un pas vers l'mmortalite.
    j'aime ce que permet une image, l'arrêt du temps et l'impression de calme qui en découle .

    Que de fois , j'ai fermé les yeux devant un beau paysage en souhaitant que tout s'arrête juste pour un instant .
    Savourer la paix d'un moment .

    Finir par Baudelaire , un des poétes chéri de mon adolescence, c'est presqu'un tour de force , car qui est plus tourmenté que lui et pourtant ces lignes sont une invitation à la L'apaisement et à la sérénité que nous procure la contemplation de la nature .

    Christine .

    RépondreSupprimer
  20. Bonjour Christine, et merci de ta visite. (je suppose que c'est Christine "Mousya", et pas Christine ma soeur :-)) ?)

    Si tu as le courage de remonter jusqu'au tout début de mon blog (tout jeune encore...), j'explique dans les deux premiers messages pourquoi j'ai choisi ce nom. En fait les deux s'écrivent avec une majuscule parce qu'ils font référence aux origines de ma famille, et à la généalogie : Cerisiers, c'est le village de naissance de mon père, près de Sens (l'Yonne donc), et l'Aube c'est le département d'accueil de ma famille maternelle, qui vient de Haute-Marne.

    j'aime bien quand les mots nous font des clins d'oeil et j'aurais eu beaucoup plus de mal à appeler mon blog "Les Marmande de Pyrénées Orientales" ou encore "les Manosque de Morbihan" :-))) C'est pourquoi j'aime bien aussi l'interprétation que tu en fais.
    A bientôt.

    RépondreSupprimer
  21. Ce n'est pas toi, Odile, qui avais dit "je n'ai jamais voulu lire Céline..." ?!! Clin d'oeil à un de ses titres de livre, quand même, alors, pour ton sujet magnifique : le lavoir... Mais comme vous avez déjà tout dit avant moi, les POUR et les CONTRE (hi, hi !), j'ajouterai seulement un "son" : celui des battoirs des femmes (ma mère et ses amies) pour mieux laver les draps qu'elles tapaient très fort, après les avoir entortillés je ne sais pour celle raison, et qui, ensuite, se dépliaient comme une corolle dans l'eau au moment du rinçage... J'ai toujours ce son et cette image de blancheur virginale en tête quand on me parle de lavoirs... En fait, je ne me souviens pas des conversations des femmes, j'étais sans doute beaucoup trop jeune pour m'y intéresser... Ils ont disparu assez rapidement dans mon village, recouverts aussitôt de béton, il en était subsisté seulement un près d'une petite rivière, et quand il a été complètement immergé par l'eau de celle-ci, il s'est transformé en un minuscule étang où sont venus brochets, carpes... Que de jolis souvenirs, Odile, à travers tes sujets... Quant à Baudelaire, ses chats, ses nuages, ses amours, son spleen, oh la la, on ne s'en lasse pas... Bises.

    RépondreSupprimer
  22. Alors ça c'est "marrant", Colibri. Je dois avouer mon inculture... j'ai fait appel à mon google préféré pour trouver les titres de l'oeuvre de Céline ; pour moi c'est essentiellement "Voyage au bout de la nuit", qui m'attend sur ma bibliothèque et que je n'ai toujours pas ouvert ! Et oui, je trouve "D'un château l'autre" ! ...
    Beaucoup de lavoirs, en effet, ont été recouverts de bétons ou détruits pour laisser place à du "mobilier urbain" moderne... Question d'époque :-((

    RépondreSupprimer