C'est l'une des premières photos du "groupe des cinq". Elle a été prise pendant les vacances, par un fort soleil, comme les coups de soleil du plus jeune, et les yeux clignés en témoignent. C'était en 1965 à Saint Hilaire de Riez, en Vendée. La photo laisse croire à des vacances familiales, et pourtant ce n'était pas tout à fait le cas. Si "les garçons" étaient bien en vacances avec les parents, "les filles" quant à elles, devenaient le temps des vacances scolaires celles de "tonton et tata", qui n'avaient pas d'enfants.
La mode "à l'époque", à moins que ce ne soit la commodité, voulait qu'on habille tous les garçons de la même manière, et toutes les filles d'une autre manière... Ce qui est vrai ici... sauf pour le petit dernier. Le formatage prend parfois de longues années avant de se défaire.
Cette année-là, la modeste location de vacances , qui devenait un paradis sur terre, était à Croix de Vie, pas encore rattachée à Saint Gilles sur Vie. Pas de salle de bains (ça c'était comme à la maison), les toilettes au fond du jardin (à la maison c'était "à la turque"...). Mais tout y avait un air de liberté, de sérénité.
Cette année-là aussi, la grippe frappa successivement tous les adultes de la famille. Ces semaines de repos forcé furent l'occasion pour les voisins d'initier mon oncle à San Antonio. Comme je lisais (déjà) tout ce qui me tombait sous la main, ce fut l'occasion d'une découverte... qui reste vivace quarante ans plus tard.
San Antonio, ce n'est pas seulement Bérurier, Pinaud et tant de personnages pittoresques. C'est avant tout le style de Frédéric Dard, les remarques philosophiques qui ponctuent les péripéties de ce "super héros" séducteur. Et c'est une belle qualité d'écriture ;-) parfois un peu pimentée, certes, mais truculente autant que désabusée et désespérée.
Je garde précieusement tous les exemplaires que j'ai lus, et que peu à peu mon oncle m'a donnés. Je préfère, bien entendu, les San Antonio des origines et jusqu'aux années 80... Après, c'est l'exploitation d'un filon, et "les gravosses" prennent de plus en plus d'importance. On retrouvera la limpidité de l'écriture, la dérision, le désespoir, dans des romans plus complexes, "La vieille qui marchait dans la mer" que joua Jeanne Moreau à l'écran. Je ne parle même pas de cette arnaque morale que constitue la "reprise" des San Antonio, après la mort de Frédéric Dard, par un porteur du nom. N'y cherchez aucune philosophie à part celle des espèces sonnantes et trébuchantes...
La p'tite phrase du jour : "Si on ne dit pas ce qu'on pense au moment où on le pense, on ne pensera plus ce qu'on dit au moment où on le dira." Frédéric Dard
Ben encore merci Odile :-) Pas toujours facile de dire c'qu'on pense au moment où on le pense... c'est adorable (voilà c'est fait):-)) mais alors tu es sur la photo...et y'a une devinette ?
RépondreSupprimerMerci Chic ! Si devinette il y a, elle est fastoche. D'abord, entre le groupe des filles et celui des garçons, tu devrais t'en sortir ;-) ! Si j'ajoute que lorsque je suis née, ma mère avait déjà un exemplaire du même genre, donc elle n'a pas voulu me donner de prénom (authentique, évidemment...) là c'est cadeau !
RépondreSupprimerJe suis la 999ème visiteuse de ce blog ! Bon millénième en avance Odile ;-)
RépondreSupprimerCa va te porter chance :-) Merci Lulu. Ca y est c'est 1000 ! Petit numéro spécial...
RépondreSupprimerJ'ai toujours été nul en devinette mais je crois (donc) que tu n'as pas de pull bleu ;-) et si c'est pas ça, vous êtes de toutes façons très belles toutes les deux :-)))
RépondreSupprimerBingo, bravo Chic :-)) Non je n'ai pas de beau-pull-au-crochet-qui-revient-à-la-mode ! J'ai le même "cardigan" et le même pantalon que ma soeur aînée, mais je devais porter un petit maillot qu'on n'appelait pas encore "tee-shirt", et qui venait de chez "Petit Bateau"...
RépondreSupprimerAux temps pré-périduralesques, voire pré-lamaziens des accouchements hyperalgiques anté-échographiques où les fantasmes grimaient les silences, la révolte et la fatigue se trompaient souvent de cible.
RépondreSupprimerA portée de clic, le monde d'Odile...c'est un peu magic :-)
RépondreSupprimer"Cible"... je crois que le mot est bien trouvé, Lulu ;-)
RépondreSupprimerTout cela est lié à des tas d'éléments qui se croisent et se nouent, les humains sont ainsi faits. Ce n'est pas (heureusement) l'objet de ce blog de les dé-nouer.
Personne ne réagit à San Antonio, y'a pas d'autres fans, alors :-p
San Antonio : ma moitié fut fan, version vieux modèle.Mais ça m'étonnerait qu'il vienne t'en parler. Moi j'ai souvent dit que j'allais m'y mettre et ce n'est toujours pas fait. Les beaux jours arrivent, pourquoi pas un essai à l'ombre du pommier.
RépondreSupprimerLulu, seuls les vieux modèles méritent qu'on s'y intéresse ;-) !
RépondreSupprimerdésolée pour San antonio mais je ne suis pas fan !!!
RépondreSupprimerpar contre, j'ai eu le même pull au crochet mais couleur moutarde que je mettais avec ma jupe plissée "soleil" blanc cassé ... et des lunettes de soleil yéyé avec monture blanche immense...
Nulle obligation, Tatatye ;-) Je sais qu'on a d'autres lectures communes. Ah les pulls au crochet, une longue histoire !
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