dimanche 1 février 2009

Signes et signatures

Les salons du Livre, quels qu'ils soient et où qu'ils soient (Saint-Malo, Montreuil, Angoulème...) entraînent chez les accros une fièvre acheteuse. Ils en oublient assez vite les notions trop terre à terre de poids et de coût ;-).


Un autre défi, celui des dédicaces. Pour moi, il ne s'agit pas de courir les signatures les plus prisées. Généralement, ce ne sont pas les files d'attente interminables devant LE livre (et celui qui l'a écrit...) du moment qui m'attirent. Ainsi, j'ai acheté un jour l'ouvrage présenté par le Professeur Jean Bernard, tout seul derrière sa pile de livres. Il me semblait inconcevable que l'une des personnalités les plus éminentes de France soit délaissée comme ça.

Personnaliser un livre, en faire un exemplaire unique destiné à un lecteur unique.


une dédicace réalisée pour ma fille par Rémi Malingrëy, que vous avez déjà rencontré sur ces virtuelles pages, et pour lequel j'ai une tendresse particulière.

Voici celle de Pef, pour les p'tits "moulins à parole" qui viennent me voir. Aux éditions Rue du Monde, tout est à lire, et surtout à lire ou faire lire aux enfants ...



Le dédicataire peut être pluriel, pour les petits riens qui rendent heureux, parce que, comme dit Raymond Devos "trois fois rien, c'est déjà quelque chose"






... et ce n'est pas le seul ! Alors pour l'encourager


Et quand la dédicace est très personnalisée, c'est un p'tit bout de bonheur total. A Saint-Malo, l'an dernier, Bernard Giraudeau n'était pas là. Mais Christian Cailleaux était là, qui réalisait pour chacun une petite oeuvre d'art. Tandis que j'attendais la mienne, il dessinait, pour les femmes, des matelots à pompon rouge parce que "les femmes aiment les marins à pompon" (ah bon ?). Quand mon tour fut venu, je lui précisais que je n'y tenais pas absolument (qu'on n'y voit aucun message sibyllin ou interprétation freudienne :-)). Et il a réalisé un dessin un peu plus sombre, au personnage mélancolique et ténébreux... Je suis repartie avec ma BD comme avec un trophée !



Le bonus pour Lulu Sorcière, la signature de son professeur



Le bonus de Nadine, un auteur illustrateur de la "jeune" génération ;-) Antoine Guilloppé




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La p'tite phrase du jour : "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." Bernard Giraudeau - Les Hommes à terre

10 commentaires:

  1. Jean Bernard fut mon maître il y a trente ans, c'était un formidable conteur, un pédagoge époustouflant, le médecin du siècle.Je me souviens que je traversais alors le Canal St Martin tellement fière et joyeuse, en me disant "je dirai à mes p'tits enfants que Jean Bernard fut mon maitre !" En 2005, je l'ai dit à ma fille, et quand je ne pouvais plus lire que lui,à chaque mot sa voix résonnait à mon oreille... J'ai trouvé sur la toile à ce moment là, un livre d'occasion à trois sous, il était dédicacé et cette signature retrouvée tant d'années après brillait comme une promesse.
    Il est mort en 2006, et n'a pas eu l'hommage qu'il méritait... C'est une histoire que je raconterai peut-être....

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  2. Je vais mettre sens dessus dessous ma bibliothèque pour retrouver sa signature, alors ;-)
    Quelle tristesse en effet, que les hommages soient plus appuyés pour les étoiles filantes du PAF que pour les grandes figures de notre temps.

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  3. bonjour, c'est ma première visite ici... et j'y rencontre Elisabeth Brami, une auteur(e) que j'aime beaucoup, que j'ai découvert au salon du livre de Luçon, et à laquelle j'ai acheté beaucoup de ses oeuvres (alors pour le coup, moi, poids et coût, ça me parle pas du tout ;-)
    décidément, y'a plein de petits cailloux blancs que la toile .... suffit juste de se baisser au lieu de se regarder le nombril
    Nadine

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  4. du coup, mes pensées s'envolent vers le salon du livre de Luçon où nous rencontrons des auteurs pour la jeunesse (et les autres!) tous les 2 ans. Un magnifique conteur et illustrateur que j'ai découvert, Antoine Guillopé, a passé 30 minutes (j'exagère même pas) pour réaliser la dédicace pour ma fille; il lui a fait choisir un joli papier japonais et lui a dessiné sur les deux pages de couverture une petite "Akiko" sur un paysage chinois rien que pour elle... avec un kimono découpé dans le papier, dans un raffinement incroyable. Prendre le temps d'offrir son art à une toute petite fille de 4 ans, quel cadeau...C'est ce qu'elle préfère dans le livre, et moi aussi, je ne me suis jamais lassée de m'émerveiller sur cette dédicace.
    Et ça m'a vraiment fait découvrir le livre différemment, chose que je n'aurais peut-être pas faite s'il n'avait pris le temps de nous montrer un peu comment s'exerce son talent.
    Voilà un de mes cailloux blancs, pour qui voudra bien le ramasser ;-)
    Nadine

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  5. A Angoulème, il y a bien longtemps, j'avais été surprise aussi du temps pris par certains auteurs pour composer leur dédicace et aussi de cette incompatibilité que l'on sentait parfois sur les visages de certains, entre le nécessaire isolement que demande leur art et la foule qui se pressait et les pressait... Moi j'y amenais déjà une ribambelle de mômes et bien sur chacun ayant son dada, je n'en finissais pas. Yvan Pommaux, Tom Tom et Nana,et je ne sais plus quels autres trésors collector...
    A Chatellerault c'est nettement plus cool, et ces exercices tracent pour certains enfants en mal de livre/lire le chemin d'une réconciliation.

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  6. Bienvenue aux Cerisiers Nadine, et merci de nous faire partager vos petits cailloux.

    Deux émotions que je rêve de vivre un jour : Les correspondances de Manosque (malheureusement souvent en pleine rentrée des classes... Va p't'être falloir attendre la retraite :-((( ) et le Festival de la Correspondance de Grignan...

    Lulu, Yvan Pommaux et Touffu, mes enfants doivent avoir ça aussi en magasin !

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  7. j'en ai plein les poches, c'est pour les rafistoler que je me mets à la couture ;-)
    Nadine

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  8. merci du cadeau de bienvenue !! Sur les couvertures d'Antoine Guilloppé que l'on voit, tous les dessins sont à l'encre de Chine, et chaque dessin en couleurs est un morceau de papier collé, soit papier japonais pour l'origami, soit papier de soie (le dessous de l'ombrelle). C'est très beau, non ?
    le voir travailler "en vrai" m'a émerveillée..

    C'est malin, on l'avait pas "Akiko amoureuse", du coup, on le veut !!! En pleine crise en plus, ça va pas non ? ;-)
    Nadine

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  9. Les petits cailloux font marcher le commerce ! Quand il s'agit de ce commerce-là, on ne peut que s'en réjouir :-))

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