vendredi 12 avril 2013

K comme.... Kéfir

Kabyle, kibboutz, Kenya ? Rien de tout ça dans ma généalogie, pas même de kangourou ! Et pourtant il y a des K... K comme Kouglof et surtout comme Kéfir. C'est à ma grand-mère par alliance, Antoinette qui venait d'Alsace, que je dois d'avoir appris ce mot... et goûté cette boisson. 

Parce que ma participation à ce challenge aura eu entre autres vertus de faire remonter à ma mémoire des souvenirs totalement enfouis. Le kéfir en est un bon exemple, je ne l'ai retrouvé que parce que je cherchais désespérément un article pour la lettre k ! Enfin bon souvenir, je ne sais pas, parce que je ne sais plus quel goût ça a, le kéfir !



Antoinette F. donc, née en 1891 à Hochstett,  est la seconde femme de mon grand-père Gaston, que je vous ai longuement présenté ici. D'origine alsacienne, elle était venue s'installer à Troyes avec son mari Gustave Auguste Adolphe R., né en 1876 à Still, probablement après la première guerre. Sur la photo ci-dessus, ils posent devant le café qu'ils possédaient à Troyes, sur "la route de Paris". Gustave est ce petit homme tout rond, à côté d'Antoinette. Et tout à fait à gauche, l'autre petit homme, tout fin lui, c'est Gaston, mon grand-père ! Il prenait pension dans cet établissement et y avait ses habitudes... en tout bien tout honneur évidemment.

Grâce à généanet et à Evelyne W., j'ai découvert récemment l'ascendance d'Antoinette, que je n'avais jamais recherchée jusque-là. Et ce fut ma première incursion dans des registres autrement plus difficiles à lire que notre état civil français ! Heureusement internet nous sauve de beaucoup d'impasses et il y a quelques sites de traduction des actes alsaciens ou allemands qui aident bien les novices tels que moi.


Quoiqu'il en soit, Gustave Auguste Adolphe meurt avant le début de la guerre, et sa veuve décide d'acheter un bien dans la campagne troyenne pour être "au calme". Par une ironie de l'histoire (et par le tragique de l'Histoire) elle jette son dévolu sur une propriété sise dans un hameau de Laines-aux-Bois, Les Grandes Vallées... secteur qui accueillera l'un des maquis de l'Aube les plus actifs, autant dire le contraire du calme recherché par quelqu'un dont l'accent alsacien était suspect pour un bord comme pour l'autre...

Un homme à la maison pour le jardin et les travaux divers, une femme à la cuisine et à l'entretien de la maison.... certains mariages sont plus des arrangements que des histoires d'amour. C'est ainsi que Gaston et Antoinette s'installèrent. Les voici quelques années plus tard, entourant ma mère et ma soeur Christine.


Mais Antoinette, en quittant l'Alsace,  avait emporté avec elle les traditions locales, dont elle fit profiter sa famille et celle de son époux.  Pas de Noël par exemple sans les Bredele qu'elle confectionnait elle-même. Pas d'après-midi d'été au jardin sans un vin de groseille à la belle couleur, qui laissait la langue et la gorge... râpeuses ! Et surtout il y avait le kéfir ! Une boisson légèrement gazeuse, un peu acide, qu'elle offrait aux petits parisiens intrigués que nous étions et que bien sûr elle fabriquait elle-même.

En parler me donne envie d'y goûter à nouveau ! Et vous, le connaissez-vous ?

Voici un lien pour en savoir un peu plus sur le kéfir, à redécouvrir peut-être !

*****

8 commentaires:

  1. Un goût d'enfance qui s'invite grace au challenge ! Encore une belle surprise de cette aventure !
    Bises Odile, tes photos sont magnifiques.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Gloria. La mémoire est étonnante, qui me permet de répondre à ce challenge grâce à un mot que j'avais totalement oublié ! Bises Lulu.

      Supprimer
  2. Oui oui je connais le kéfir, j'en faisais il y a presque 40 ans maintenant (hier en fait !!!) Par contre je ne sais plus d'ou venaient les premiers grains,ni vraiment quel goût cela avait ...
    Annick pourra t'en parler sa fille vient de s'y remettre ...
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me doutais bien que tu connaîtrais ça, Brigitte. J'ai vu en consultant internet qu'on en reparle à nouveau beaucoup, dans l'optique d'une alimentation saine. Moi non plus je ne sais plus à quoi ça ressemble, mais ça me donne bien envie de retenter ! Bonne journée, bises.

      Supprimer
  3. Le kéfir j'en ai bu pour la première fois il y a peu. C'était bon, mais grâce à votre blog j'ai découvert que c'était une tradition alsacienne. Bravo pour cet article et pour les photographies, magnifiques en effet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup "Venarbol", ce challenge nous entraîne bien au-delà des simples arbres ! A la vérité, le kéfir n'est pas seulement alsacien. D'après wikipedia, il viendrait du Caucase et de toute l'Europe centrale, je suppose qu'il a fait une halte à cette occasion en Alsace ! Il se trouve que jusqu'à présente je n'en avais entendu parler que par Antoinette, qui venait d'Alsace, d'où le lien que j'ai fait entre les deux. Je vais ajouter un lien internet, pour en savoir plus sur le kéfir... qui d'après ce que je vois sur internet, semble faire un retour en force ! A bientôt.

      Supprimer
  4. J'en ai bu hier et avant-hier. Ma fille Anne a partagé avec moi le don d'une amie à elle.
    Souvenir d'enfance pour moi aussi puisque c'était mon père qui en faisait à la maison dans
    un récipient spécial en grès.
    bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors Annick, c'est comment ? Un peu aigrelet, je suppose ? Et as-tu décidé de continuer à en faire ? J'ai vu sur le net qu'on peut désormais se procurer facilement de quoi en faire chez soi. Bises et bonne journée.

      Supprimer