dimanche 24 septembre 2023

Journées du Patrimoine 2023 - Notre-Dame de Paris

 Ma deuxième visite des Journées du Patrimoine fut pour la cathédrale Notre-Dame de Paris, aperçue quelques semaines plus tôt. Ce jour-là, tous les corps de métier étaient représentés (et ils sont nombreux), proposaient des démonstrations et parfois des conférences.

Ce fut l'occasion pour moi de discuter avec les charpentiers de mes ancêtres scieurs de long 🙂 , de féliciter toutes ces corporations pour l'immense travail effectué : charpentiers, couvreurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers, restaurateurs de peintures etc etc . Tous sont pleinement conscients de l'importance de leur mission, et ce qui revient le plus souvent c'est la fierté et l'honneur de faire partie de cette aventure. Beaucoup m'ont dit aussi qu'ils travaillaient en complémentarité et harmonie avec ceux qui, exerçant le même métier, sont d'habitude en concurrence avec eux. Et j'ai eu l'impression qu'ils en étaient plutôt satisfaits.








Les deux expositions (une en extérieur, autour de la cathédrale, et une en sous-sol, accès sur le parvis) sont visibles pendant le temps des travaux.
Pour en savoir plus, je vous invite à visiter le site "Rebâtir Notre-Dame de Paris" https://rebatirnotredamedeparis.fr/

Vous pouvez également vous procurer les numéros spéciaux consacrés à Notre-Dame par le magazine Connaissance des Arts. Ils sont évidemment passionnants, traitent des travaux aussi bien que de l'histoire de la cathédrale, des nombreux métiers d'artisans qui trouvent là un écho formidable. Et qui balaient s'il en était besoin quelques fausses informations (non la charpente ne va pas "dépeupler" toutes nos forêts françaises, non ce ne sont pas nos impôts qui paient les travaux ...). https://boutique.connaissancedesarts.com/recherche...

mercredi 20 septembre 2023

Journées du Patrimoine - La Ruche, Paris 15e

 

Un grand détour par Paris, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Ma première visite était prévue depuis un certain temps, car ce lieu n’ouvre au public que deux jours par an. LA RUCHE, cité d’artistes que l’on doit à Alfred Boucher en 1902, qui a failli mourir plusieurs fois, aujourd’hui plus vivante que jamais et semble-t-il définitivement sauvée, tant des promoteurs que de la décrépitude de l’âge.





Cette « ruche » , dont les cellules, ou alvéoles, ou encore « cercueils ! » accueillaient les artistes pour, selon son concepteur « ouvrir aux jeunes artistes un débouché vers la réussite et la gloire », je l’ai vue par les fenêtres de notre appartement pendant une grande partie de mon enfance. La fondation Lebaudy, sorte de HLM spartiate -pas de chauffage, pas de salle d’eau, wc à la turque- jouxtait en effet le terrain sur lequel s’élevait La Ruche. Elle était dans un tel état, à l’époque (années 60) qu’on ne voyait pas de différence entre les abris des clochards à notre gauche, et les ateliers d’artistes à notre droite ! Et d’ailleurs on ne faisait pas de différence non plus entre les occupants des uns et des autres… Bien plus tard j’ai appris qu’il y eut sur place Chagall, Braque, Zadkine, Cocteau et bien d’autres, venus défendre les lieux.




Je pensais pouvoir apercevoir l’envers du décor, c’est-à-dire les fenêtres de ce qui fut notre appartement, vues depuis les ateliers. Mais hélas ce ne fut pas possible : les ateliers sont privés et étaient tous fermés, mais j’ai vu l’intérieur de la rotonde, et l’entrée des « cercueils » puisqu’en effet, les ateliers du début étaient si étroits qu’on les appelait ainsi ! Les lieux sont maintenant parfaitement entretenus et une soixantaine d’artistes (peintres, sculpteurs, céramistes etc) y sont locataires.

On nous a présenté le plus âgé des occupants. Il est né dans la Ruche en 1933 et y a toujours vécu. C’est Léonard Leoni, fils d’artistes bien sûr et artiste lui-même, mosaïste et mémoire de la Ruche… que mon frère a connu à son adolescence (années 70) puisqu’il jouait au foot avec ses copains « de la Saïda » contre l’équipe des « gars de la Ruche » ! Léonard s’en souvenait parfaitement « Tous les jours i’m cassaient un carreau ! »  Une autre forme d’art J






A quelques pas de là, le Parc Georges Brassens qui fut conçu sur le terrain libéré par les abattoirs (que j’ai connus… et Prévert aussi, la photo en témoigne !). La curieuse église Notre-Dame de la Salette, en forme de « flan », inaugurée pour ma communion solennelle (clin d’œil à Michele), les barres d’immeubles à côté de notre école, rue de la Saïda dont la modernité ne vieillit pas très bien (cette fois clin d’œil à Dominique).








J’ai pris la direction du si pratique tramway pour  ma 2e visite…

J’ai eu la chance de trouver, dès mon retour, l’ouvrage que notre guide avait en main : « La Ruche, un siècle d’art à Paris » de Dominique Paulvé.

lundi 11 septembre 2023

La Piscine de Roubaix

 

Lille et environs






Je ne sais pas s’il existe en France une ville qui a, comme Roubaix,  reconverti autant de  « friches industrielles » et autres bâtiments historiques. Une ville dont souvent on n’a retenu que les périodes de crises et de vaches maigres, mais qui a su conserver la plupart de ces  vaisseaux industriels , souvent à la dérive, pour les intégrer pleinement dans la vie de la cité.  C’est impressionnant !

Je vous en montrerai quelques exemples dans les jours qui viennent, mais aujourd’hui, honneur au plus emblématique et sans doute au plus connu de ces bâtiments : la PISCINE DE ROUBAIX, devenue « Musée d’Art et d’Industrie André Diligent ». Cette magnifique piscine art déco est ouverte en 1932 et fera le bonheur des roubaisiens pendant 50 ans. En 1985, à cause de la fragilité de l’édifice, la piscine est fermée et restera en sommeil jusqu’aux années 2000. Mais les roubaisiens sont tellement attachés à leur piscine qu’il n’a jamais été envisagé de la détruire. Leur engouement pour le musée qu’elle est devenue est le même que pour la « piscine » qu’elle était auparavant. Son succès, bien mérité il me semble, est désormais international.

Pas de chance, lorsque nous y étions le « bassin » (dit aussi « lame d’eau ») se refaisait une beauté. Je n’ai donc pas de photos des reflets des célèbres vitraux, soleil levant ou couchant… Mais j’ai tenté de trouver des reflets partout où je pouvais ! Quelles beautés, partout dans ce bâtiment, dont tout nous rappelle la piscine des origines, en parfaite harmonie avec ce qu’elle abrite aujourd’hui. De grands noms (Raoul Duffy, Van Dongen, Picasso, Pompon…) et de moins connus.

 Et Camille, Camille l’incomprise, Camille la tragique, qui méritait à elle seule mon voyage (même si SON musée, le musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine est nettement plus près de chez moi). La petite Chatelaine bien sûr, doublement présente dans la salle des enfants, l’Implorante, tant de gravité, tant d’émotion…











https://www.roubaix-lapiscine.com/

jeudi 31 août 2023

Lille

 Lors de notre visite, Lille était bien plus calme qu'elle ne le sera ce weekend pour la fameuse et populaire brocante. Le dimanche matin, très tôt, elle nous était d'ailleurs entièrement dévouée

😊
Tant d'architectures remarquables et spectaculaires ! La place du Théâtre, la vieille bourse, la chambre de commerce et son beffroi, le palais Rihour, le musée de l'Hospice Comtesse... Bien entendu le P'tit Quinquin local, l'étrange cathédrale Notre-Dame de la Treille. Une bien belle ville qui méritera d'autres découvertes 😍































samedi 17 décembre 2022

Marché de Noël à Reims

 L'esprit de Noël, c'est aussi sur les marchés qu'on le trouve. Pas toujours, mais celui de Reims était agréable.





Des lumières, du rouge, du vert, des marrons chauds, un peu de froid pour se souvenir que Noël c'est en hiver... Le pouce levé, c'est pour saluer l'exploit de deux personnes qui ont vaincu leur vertige, le temps de 4 petits tours de la grande roue :D ... juste assez pour prendre en photo la cathédrale, de là-haut !




samedi 13 août 2022

L'abbaye de Royaumont

 Quelques photos de l'Abbaye de Royaumont et de ses jardins, très calmes même un jour de mariage... Lieu serein et inspirant, au fil des saisons. On y revient sans se lasser, pour satisfaire ses yeux, ses oreilles (le silence est divin !), ses papilles (excellent "salon de thé" dans un très beau lieu). Un moment de plénitude, d'autant que des transats ont été installés un peu partout dans le parc, dont on profite avec joie.

#abbaye #abbayederoyaumont #royaumont #oise #tourismeoise #igersoise #fleurs #jardin #jardinmedieval #nature #naturephotographie #naturelovers

vendredi 20 mai 2022

Un autre coin de Normandie

 Ce fut un week-end de beauté, de nature et de rencontres chaleureuses, tout ce qu’il faut pour des moments de bonheur


Week-end normand, dans une partie de la Normandie que je connaissais peu voire pas du tout, et que j’ai dégustée, comme souvent, les yeux écarquillés, émue par tant de merveilles, qu’elles soient naturelles (la Côte d’Albâtre), domptées par les humains (les jardins) ou construites par eux (les châteaux).
A peine entrés dans le département de Seine-Maritime, nous voici déjà au Jardin Plume, le bien nommé ! Tant de délicatesse et de légèreté en un seul endroit, ce pourrait être magique… Mais c’est le résultat d’années d’un travail amoureux. Et le Jardin est digne de ce nom, même si les graminées qui le lui ont donné ne sont pas encore au rendez-vous, en cette période de l’année ! Comme tous les jardins, celui-ci mérite sans conteste d’être visité à chaque saison.








Puis nous prenons la direction du château de Mesnil-Geoffroy à Ermenouville, vu il y a quelques années sous la pluie. Cette fois sous un soleil radieux, je prends conscience que c’est le prince lui-même qui nous a donné nos billets d’entrée !







Veules-les-Roses sous le soleil de mai : on entre dans la ville par les cressonnières, accueillis par une bergeronnette des ruisseaux, par des fleurs de toutes couleurs, de toutes espèces autour de maisons magnifiques. Un chat tigré sur un muret, était-ce le même que j’avais photographié il y a quelques années, mystère….



Passage à Dieppe dans la soirée, puis direction le Manoir d’Ango le lendemain matin. Quelle merveille ce manoir ! Je suis souvent très étonnée de l’état de conservation de ces bâtiments, celui-ci date des 15e et 16e siècles (je mettrai en commentaire les liens pour en savoir plus sur tous ces lieux). Cette fois, c’est un corgi très sympa qui garde la demeure.










On nous conseille d’aller pique-niquer… près du cimetière marin de Varengéville 😉 Et en effet, quelle vue ! Même si le ciel commence à virer au gris, le conseil était excellent. Bien entendu visite de l’église Saint-Valery dont les vitraux sont de Braque, et visite du cimetière marin, où il repose. Je ne sais pas si c’est le cas pour tous les cimetières marins (je n’en connais pas d’autres) mais je n’ai jamais vu autant de tombes « étranges » que dans celui-ci, bloc de granit brut, briques aux herbes folles, mosaïque, cuivre.... . Le tout est hétéroclite, sympathique et bien sûr émouvant.





Après tant de belles découvertes et avant de retrouver l’Ile de France, petit crochet amical et chaleureux à Eu, où nous retrouvons avec plaisir l’habitude de faire des bises aux copains, chez Brigitte et Michel !