Lille et environs
Je ne sais pas s’il existe en France une ville qui a, comme Roubaix, reconverti autant de « friches industrielles » et autres bâtiments
historiques. Une ville dont souvent on n’a retenu que les périodes de crises et
de vaches maigres, mais qui a su conserver la plupart de ces vaisseaux
industriels , souvent à la dérive, pour les intégrer pleinement dans la
vie de la cité. C’est impressionnant !
Je vous en montrerai
quelques exemples dans les jours qui viennent, mais aujourd’hui, honneur au
plus emblématique et sans doute au plus connu de ces bâtiments : la PISCINE
DE ROUBAIX, devenue « Musée d’Art et d’Industrie André Diligent ».
Cette magnifique piscine art déco est ouverte en 1932 et fera le bonheur des
roubaisiens pendant 50 ans. En 1985, à cause de la fragilité de l’édifice, la
piscine est fermée et restera en sommeil jusqu’aux années 2000. Mais les roubaisiens
sont tellement attachés à leur piscine qu’il n’a jamais été envisagé de la
détruire. Leur engouement pour le musée qu’elle est devenue est le même que
pour la « piscine » qu’elle était auparavant. Son succès, bien mérité
il me semble, est désormais international.
Pas de chance, lorsque nous y étions le « bassin » (dit aussi « lame
d’eau ») se refaisait une beauté. Je n’ai donc pas de photos des reflets
des célèbres vitraux, soleil levant ou couchant… Mais j’ai tenté de trouver des
reflets partout où je pouvais ! Quelles beautés, partout dans ce bâtiment,
dont tout nous rappelle la piscine des origines, en parfaite harmonie avec ce
qu’elle abrite aujourd’hui. De grands noms (Raoul Duffy, Van Dongen, Picasso,
Pompon…) et de moins connus.
Et Camille, Camille l’incomprise,
Camille la tragique, qui méritait à elle seule mon voyage (même si SON musée,
le musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine est nettement plus près de chez
moi). La petite Chatelaine bien sûr, doublement présente dans la salle des
enfants, l’Implorante, tant de gravité, tant d’émotion…
https://www.roubaix-lapiscine.com/