Mardi 3 septembre, 4h50…
Il est temps de se préparer pour aller de l’autre côté de l’Ile-de-France, soutenir les cavalières et cavaliers à Versailles, splendide cadre des jeux paralympiques pour l’équitation. Ça me fait sourire (jaune souvent) quand les provinciaux disent que je vis « à Paris », et que Versailles ou Créteil c’est tout pareil, « à Paris ». En réalité, on est à peu près loin de tout. Et en tenant compte des impondérables récurrents, j’ai prévu 2 heures de transport. Nos billets et le « guide du spectateur » nous indiquent d’autre part qu’il faut se présenter au moins 1 h 30 avant l’heure de début des compétitions.
En bon petit soldat, j’arrive donc sur le quai du RER B à 5h50, et là, surprise, le quai est, malgré l’heure très matinale, déjà bondé. Scoop (pour les mauvaises langues qui pensent le contraire) : les habitants du 93 vont travailler donc, très tôt et très nombreux. Deuxième RER sans encombre et j’arrive très en avance à la gare de Versailles pour la navette qui nous était promise « à partir de 2 heures avant les compétitions » c’est-à-dire, si je compte bien, à partir de 7 heures… Que nenni ! La première pointera le bout de son capot à 8 h 30, pour se jeter dans les embouteillages du centre de Versailles.
La pluie se met à tomber (légèrement d’abord, puis de plus en plus fort au long de la matinée…) tandis que nous sommes déjà très nombreux à traverser le parc jusqu’aux tribunes. Malgré le nombre de visiteurs et de navettes, l’ensemble paraitra bien désert à l’ouverture de la session ! En effet, les horaires sont respectés quasiment à la seconde près. Nous sommes à peine assis qu’on annonce une personnalité qui vient frapper les trois coups. Même pas le temps de comprendre de qui il s’agit, encore moins de prendre une photo… Il est parti et la compétition commence. Et à propos de photos, désolée pour la qualité, mais entre la pluie, l'éloignement, le résultat n'est pas terrible. Mais je vous les montre quand même "pour l'ambiance".
Pour les compétitions de para-équitation, il y a 5 catégories de handicaps pour une seule discipline, le para-dressage. On commence cette matinée par le grade 3, catégorie intermédiaire (handicap moteur important au niveau de l’équilibre du tronc – handicap unilatéral majeur).
En ce début de matinée, le château se cache bien, derrière les brumes et la pluie continue Les visiteurs rempliront peu à peu les gradins, arrivant surtout après 10h30, pour le passage de la française Chiara Zenati. Déjà médaillée plusieurs fois, elle est de Seine-Saint-Denis, a appris l’équitation au célèbre club équestre de la Courneuve.
Une chose m’a beaucoup gênée : on ne peut pas soutenir les compétiteurs autrement qu’avec le geste « applaudir » en LSF (à peu près mouvement de marionnettes ). Il ne faut aucun bruit pour ne pas effrayer les chevaux, ni avant, ni pendant évidemment, ni même après leur passage. Malgré toute la bonne volonté du commentateur, et des spectateurs, j’ai trouvé ça très triste, et bien évidemment je n’ai pas du tout retrouvé l’enthousiasme de tous les sites des JO et JP vus à la télé… Il y avait beaucoup de scolaires, même très jeunes et pas du tout « l’esprit Versailles » dont j’avais entendu parler.
La petite Séquano-Dionysienne Chiara Zenati a terminé 5e, loin de ses espérances de médaille. Elle a cependant répondu aux journalistes après son passage, on la voit sur les photos, exceptionnellement sans sourire. Mais elle est tout de même qualifiée pour vendredi et samedi, d’autres chances de médailles donc.
J’ai expérimenté pendant cette matinée l’expression « trempée jusqu’aux os »….Pas moyen de prendre une boisson chaude à l’intérieur du site : les files d’attente, que ce soit aux points de restauration ou aux « boutiques des jeux » sont absolument rédhibitoires. Après un interminable périple dans le parc de Versailles, 800 hectares sans bancs ou sièges d’aucune sorte, pelouses gorgées d’eau, allées boueuses, j’ai enfin pu me réchauffer dans un salon de thé, avant de reprendre mes esprits et le RER pour retourner dans MA banlieue ! Rendez-moi mon Parc de la Poudrerie à taille humaine, avec ses bancs pour lire, rêver et écouter les p'tits oiseaux
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