samedi 18 mai 2024

La maison Caillebotte, à Yerres

 Une fois de plus, la sortie proposée par la Société d'Etudes Historiques de Tremblay était appétissante ! La Maison Caillebotte est une propriété dotée d'un très beau parc, située à Yerres, dans l'Essonne, à quelques kilomètres de Paris... et quelques kilomètres supplémentaires de Tremblay. Nul doute que, quel que soit le mode de transport, le voyage était beaucoup moins long au temps de Gustave...

La famille n'en a été propriétaire qu'une petite vingtaine d'années , entre 1860, date de l'achat par Martial Caillebotte, père de Gustave, et 1879, date de la vente par Gustave et son frère Martial, après la mort de leurs parents et de leur frère René. Il s'agissait pour cette famille, comme pour toutes les familles bourgeoises de l'époque, d'avoir un pied-à-terre hors de Paris où elles résidaient habituellement, afin de se reposer tout l'été de la vie parisienne trépidante 😃
La maison a été acquise tardivement par la ville d'Yerres (pour un franc symbolique !!) et n'est ouverte au public qu'après de longs travaux de réhabilitation. Il ne s'agit pas ici (comme à Giverny) d'imaginer le peintre dans son domaine mais plutôt de restituer le cadre de vie des familles bourgeoises de la fin du 19e siècle. Le mobilier par exemple n'est pas celui de la famille Caillebotte, mais a été prêté par le Mobilier National.
Mais pour qui apprécie les Impressionnistes, cette visite fait partie des étapes incontournables, au même titre que Barbizon, Auvers ou Giverny. Avec cette touche supplémentaire que Caillebotte, en plus d'être un peintre de talent (il y a quelques petites toiles prêtées par les Musées ou des particuliers, dans ce qui fut son atelier, au dernier étage de la maison) fut aussi et surtout le mécène de nombre de ses collègues et amis : Monet est sans doute celui qui bénéficia le plus des largesses de son riche ami. Caillebotte s'est constitué une collection incroyable de dizaines d'oeuvres de ses compagnons : Monet bien sûr, mais aussi Renoir, Cézanne, Morisot, Degas, Sisley... Quand il savait l'un d'eux dans la difficulté, hop, il leur achetait une toile...
Ses largesses s'étendirent jusqu'après sa mort, puisqu'il légua à l'état français 70 oeuvres majeures de sa collection (liste après les photos), à la condition qu'elles soient toutes exposées (il ne voulait pas que les oeuvres de ses amis finissent au fin fond des réserves) au Musée du Luxembourg puis au Louvre. Avec la clairvoyance qui caractérise décidément tous nos gouvernements depuis la nuit des temps, la collection fut partiellement refusée !!! Seuls 40 tableaux, au bout de 3 ans, furent enfin acceptés et exposés... Les autres sont pour partie à l'étranger, en particulier en Amérique.
Un déjeuner délicieux fut pris au "Café Gustave", à deux pas de la maison. Il fallait bien ensuite une promenade dans le splendide parc, au milieu d'oeuvres d'art contemporaines, d'arbres remarquables (le cèdre immense à l'entrée), de "fabriques" comme l'orangerie, la chapelle, la glacière ou le kiosque.













2 commentaires:

  1. Très beau reportage d'un lieu que j'ai eu le plaisir de visiter, il y a quelques années ! Le potager ne se visite plus, derrière ses murs et avec ses cloches de verre ? J'aime beaucoup les peintures de Caillebotte aussi !

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    1. Merci Martine de ton passage. Nous n'avons pas eu le temps d'aller jusqu'au fond du parc, hélas. Le car nous attendait pour une autre visite, après l'excellent repas au Café Gustave.

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