Dans ma très grande naïveté généalogique de débutante, il me paraissait plausible que parmi nos ancêtres, figurât le très contesté et très libertin Nicolas Restif de la Bretonne.
Ma grand-mère paternelle s'appelait Rétif, et venait d'un petit village situé près d'Auxerre, Courgis, en plein vignoble chablisien. Elle était d'une famille très modeste, la fille d'Aurélie Desgranges et Alexandre Rétif, , dont je vous ai parlé à la lettre D , peu cultivée ; je n'ai jamais vu un seul livre chez elle. Il me semblait évident que s'ils avaient entendu parler de Rétif (ou Restif, c'est le même !) de la Bretonne, c'est bien qu'il était de nos ancêtres...
La campagne et les vignes autour de Courgis
Mais ça, c'était avant... Avant d'avoir mis les pieds à Courgis, à la suite de ma cousine Isabelle N. dont je vous ai déjà parlé, la spécialiste de Courgis.
Deux cents ans après la mort de Rétif, Courgis bruisse encore, avec quelque délectation il me semble, de ses frasques. Rétif, natif du très proche Sacy, est envoyé adolescent chez son frère, curé de Courgis. On dit qu'il ne résistait à aucun jupon et... qu'aucun jupon ne lui résistait ! Le fantasme familial a fait long feu, et il est certain que Rétif n'est pas l'un de mes ascendants directs . Mais on murmure que le sang de Rétif coulerait dans les veines de quelques descendants des courgisiennes qui ont croisé sa route... C'est peut-être le seul exemple de ma généalogie où les recherches ADN pourraient m'être de quelque utilité !
Pas rancunière, la petite commune garde jalousement le souvenir de Rétif. Une souscription avait été lancée pour restaurer le presbytère où Rétif passa son adolescence. Une rue lui est consacrée où trône la fontaine qui l'a vu boire... peut-être.
Le presbytère de Courgis (avant restauration)
Des Rétif pourtant, mon arbre généalogique n'en manque pas : 19 sosas Rétif, dont 2 couples Rétif x Rétif.
Etienne Rétif, mon AAA grand-père, épouse le 9 janvier 1828 Marie Agathe dite Marie Anne Rétif. Leurs arrière grands-pères, Pierre l'aîné pour lui, et Jean pour elle, sont frères.
Pierre François Rétif, un autre AAAA grand-père, épouse le 13 janvier 1808 Marie Anne Rétif. L'arrière grand-père de Pierre François est aussi Pierre l'aïné, comme Etienne vu plus haut. Pour Marie-Anne, c'est Jean, comme Marie Agathe... L'ancêtre commun... aux quatre est Noël Rétif, né autour de 1640, qui vient de Saint Cyr les Colons ; il épouse Marguerite Rossignol le 10 septembre 1668 à Courgis. Vous avez dit consanguinité ?
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j'ai connus une famille Retif...dans l'Aube !
RépondreSupprimerBonjour Josette ! Je viens de vérifier sur généanet (la cyberbible des généalogistes...) il y a bien quelques Rétif dans l'Aube, très peu, ce qui signifie généralement qu'ils viennent d'ailleurs... en tout cas leurs ancêtres. Et pourquoi pas de l'Yonne toute proche ;-) A bientôt.
RépondreSupprimerJ'aime bien l'anecdote de "la fontaine qui l'aurait vu boire" ... et si c'était un joyeux drille, à mon humble avis, il ne buvait pas d'eau ;-) ou alors c'était pour se "rafraîchir les idées" ............
RépondreSupprimerAh ça je ne sais pas Annick, je n'en ai pas entendu parler ou alors j'ai oublié... Il faudra que je relise ou que je demande à ma cousine Isabelle. Il avait des tas de défauts Rétif (on a parlé d'inceste, et il a fini mendiant ou quasiment) mais celui-là , je ne sais plus ! Bises.
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RépondreSupprimerConsanguinité dis-tu ? Rhooo que non !!! Ah si en fait ...
Sont pas rétif tous ces Rétif !!! Si ?
Il me semble avoir connu une famille Rétif en Anjou ...
Allez bon week-end ensoleillé, que je vais passer au jardin ,mes massifs retrouvent une belle allure .
Bises
Figure toi Brigitte que de tous les patronymes de mon ascendance, c'est de celui-là que je me sens le plus proche :-)) si l'on considère que rétif peut être synonyme d'insoumis, rebelle... Ah les Rétif en Anjou, oui, je sais que c'est l'autre "vivier" français des Rétif, même si, comme tout patronyme qui représente une qualité ou un défaut physique ou moral, c'est assez fréquent partout en France. Bises.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai une petite anectode identique dans la transmission orale.
RépondreSupprimerTu as été plus rapide que moi pour les cheminots troyens.
Passe un bon week end.
Tu veux dire sur le site de "deslilas" pour les cheminots ? Je vais aller voir ça. Je crois que les "rumeurs familiales" sont fréquentes. On ne nous dit pas ce qui devrait être dit et... on invente le reste ;-)
SupprimerOui, je m'appretais à te mettre le lien, quand j'ai vu que tu avais déjà mis ton commentaire.
SupprimerAhhhh ces rumeurs ... Ça permet de rêver un peu.
RépondreSupprimerBien sûr on peut rêver ! D'autant plus que c'est en partie ce qui m'a fait entrer en généalogie, donc je n'ai aucun regret ! Bonne soirée Elodée.
SupprimerJ'avais oublié Rétif de la Bretonne.... Y aurait-il eu aussi un Rétif de la Normande... ;-)))
RépondreSupprimerPour moi rétif = rebelle.... Est-ce que c'est ce sous-entendu derrière le nom qui t'a fait un peu rêver aussi Odile... ? ;-)
Bravo pour toutes ces recherches. Quel boulot !
Bisous
Je ne crois pas Oxygène, la Bretonne, c'était en fait le nom de la ferme/propriété de son père Edme, à Sacy.... Je ne suis pas sûre qu'il y ait eu une ferme "La Normande" à Sacy ;-)
SupprimerC'est sûr que j'ai toujours eu un petit faible pour les mauvais garçons plutôt que pour les trop gentils ;-) mais c'est surtout le côté littéraire que je trouvais valorisant chez lui. Par contre le sens de ce patronyme, rebelle, ça me va bien :-)) Quel boulot oui, mais c'est vraiment par plaisir ! Bises et bon dimanche.
"On murmure que le sang de Rétif coulerait dans les veines de quelques descendants des courgisiennes qui ont croisé sa route": je serais à votre place, je ne ferais aucune recherche ADN pour garder l'espoir d'être une descendante et j'entreprendrais l'écriture d'un livre...pourquoi pas une biographie? Qu'en pensez-vous?
RépondreSupprimerOui ça permet de rêver Anne,c'est aussi bien comme ça. Si j'écrivais une biographie, plus que celle de Rétif, je choisirais d'écrire celle de l'une des courgissiennes de l'époque. Celle de Rétif a déjà été faite plusieurs fois, et j'avoue que certaines facettes du personnage ne me sont pas très sympathiques... Bonne idée Anne ! et bonnes vacances.
RépondreSupprimerIl y a donc les descendants officiels de Rétif et les officieux... et d'après ce que j'ai pu lire, ils doivent être nombreux... Je découvre l'histoire de ce Nicolas Rétif de la Bretonne !
RépondreSupprimerCes fameuses légendes familiales! Sans les prendre au pied de la lettre, je pense qu'il ne faut pas les négliger car elles "partent" bien de quelque part, d'une vérité qui, avec les décennies ou les siècle, a évolué, s'est transformée... D'autant plus que ces légendes ont résister à travers le temps !
C'est sûr Sébastien, Rétif de la Bretonne est un peu passé de mode ;-))
SupprimerJ'aurais bien aimé, vraiment, qu'il soit de ma famille, même éloignée !! Tu sais ce qu'on dit, on a tous dans notre ascendance un roi et un pendu. Là, j'aurais eu les deux en un seul homme !! Un roi parce que c'est l'un des écrivains célèbres du 18e siècle, et un pendu parce qu'il était fort peu recommandable.... Mais non c'est impossible, donc je vais chercher mon roi et mon pendu ailleurs. Tant pis pour moi ! bonne soirée.