lundi 9 mars 2009

A la récré

Dans une charmante brocante de Normandie, à Clécy, j'ai trouvé de quoi augmenter ma collection d'objets scolaires anciens. Ces tableaux de vocabulaire, surtout s'ils sont présentés dans leur cadre en bois, valent maintenant une petite fortune.... comme tout ce qui est un peu ancien :-(

Les animaux de la ferme n'ayant guère changé depuis les années 50, on peut s'amuser à dénommer toutes les espèces réunies pour les besoins de la leçon de vocabulaire ;-). Où l'on découvre aussi que l'éolienne n'est pas une découverte récente... même si elle avait une autre allure dans nos campagnes.



L'exercice est plus difficile pour cette école très 50's ! Pourtant j'ai régulièrement la surprise d'entendre les enfants de Seine Saint-Denis, me dire qu'ils ne voient pas trop de différences avec leur école ! Peut-être les cartables ne sont-ils plus les mêmes... et "dans la cour il y a plus d'enfants que ça" !



Cette fois, les années 40/50 ne se cachent plus ! Avec "Le retour du papa après sa journée de travail", les rôles sont bien distribués : le travailleur (manuel à l'évidence), souriant (??) est accueilli par sa femme (ménagère de moins de 50 ans). La fille aînée, harnachée d'un tablier comme sa mère, vaque aux mêmes tâches domestiques, tandis que les deux garçons se consacrent noblement à leurs devoirs du soir...



Les murs et les placards sont pleins de ces babioles recherchées à prix d'or sur les brocantes et autres vide-greniers !




Le musée rural de l'éducation se trouve à Bothoa, dans les Côtes d'Armor (pas loin du Château de Trévarez, bâtisse splendide et gigantesques massifs d'hortensias, de camélias...). Les locaux sont parfaitement conservés, classes, préau, galoches et gibecières, tout est en place... L'appartement de l'institutrice semble prêt à l'accueillir. On peut même y "subir" une dictée, ce qu'évidemment nous n'avons pas manqué de faire ! Je cherche la photo...




Pour illustrer tout ça, une "maîtresse d'école" et du mobilier, typiques de la fin des années 50 :-)


Dans le genre mobilier scolaire, j'ai aussi une salle de couture, début des années 40. Ma tante Sylviane est au deuxième rang, 5e à partir de la gauche.


Image Hosted by ImageShack.us


La p'tite phrase du jour : "L'étude est la nourriture des jeunes gens et la consolation des vieillards" Leçon de morale, 1892 !

13 commentaires:

  1. Dans certaines petites campagnes, tu vas au musée tous les jours pour apprendre à lire ;-) C'est toujours le même mobilier...

    RépondreSupprimer
  2. Bien sûr, mais c'est assez rare... ne serait-ce que pour des raisons ergonomiques, à défaut d'être économiques ! Les étroits bancs de bois sont peut-être trop rudes pour les postérieurs de nos petits enfants du siècle :-)
    Et l'on a vu dans les cuisines de campagne les vaisseliers rustiques céder la place au formica, et les pupitres d'écolier (j'en ai un !)remplacés par les tables recouvertes de plastique. V'la l' progrès ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Mais non Odile, c'est loin d'être rare en campagne, je maintiens et je connais bien le problème ;-). On achète à grand peine, quelques bureaux pour les "drôles" à grand format, mais on garde le vieux mobilier, les vieux tableaux de classe et les vieilles armoires.... ainsi que les vieux sanitaires sans carrelage ;-(
    Et on manque cruellement de manuels scolaires !

    RépondreSupprimer
  4. Bon, admettons que ce soit rare en Seine Saint Denis :-))...
    J'ai vécu et exercé dans un village lorrain pendant plusieurs années (216 habitants). Le mobilier datait plutôt de 1960/70 que de 1920 quand même. Et c'est vrai que la bibliothèque scolaire, les "activités manuelles" devaient beaucoup à la bonne volonté des parents ou sympathisants. Ca crée d'autres solidarités.
    Je me trompe peut-être mais je n'ai pas l'impression que nos grandes villes se débrouillent beaucoup mieux avec le matériel, et quand je vois les longues listes de fournitures demandées même en maternelle, ça me laisse perplexe !

    RépondreSupprimer
  5. Je me souviens parfaitement des chaises, des tables, du carrelage, des murs, des rideaux, des carreaux, du tableau de mon école primaire. Forcément, gamin, j'étais déjà amoureux des filles de ma classe et en plus ça recommençait tous les jours...

    RépondreSupprimer
  6. L'école de Chelles s'était préparée à ta rentrée Chic, elle est devenue mixte juste pour toi ;-)(1969)

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour Odile,
    Dans le village du livre à Montaulieu- 11- ils ont sauvegardé l'école publique et en ont fait un musée comme ici. Quand je l'ai visité j'ai eu l'impression de revenir enfant; d'autant plus que j'ai fait ma scolarité dans un minuscule petit village qui n'avait pas beaucoup de moyens pour être très moderne!
    Ça m'a fait plaisir de repenser à tout cela, merci.
    Â bientôt avec toute mon amitié,
    Henriette

    RépondreSupprimer
  8. Merci Odile,ton mobiler "moderne" des années 50 ne fait qu'apporter de l'eau à mes vieux moulins.

    RépondreSupprimer
  9. Je savais que ça te plairait, Lulu ;-)

    RépondreSupprimer
  10. C'est vrai, merci Odile de nous offrir ce petit voyage. Pour en revenir au mobilier, ce qui m'a le plus marqué c'est quand même d'avoir été puni sous le bureau de la "maitresse" à cinq ans à peine. Les bureaux étaient comme des boîtes fermées à l'époque...et ses jambes étaient tres belles...heureusement. Ca devait être en 72...la mode des mini jupes et des ceintures avec une grosse boucle. C'était beaucoup mieux que d'aller au coin ;-)

    RépondreSupprimer
  11. :-))) Chic, les souvenirs scolaires ! "Et la vie tout entière absorbés par cette affaire,par ce jeu de dupes, voir sous les jupes des filles". Ca mérite un message spécial...

    RépondreSupprimer
  12. Henriette, je ne connais pas ce village du livre -là. Mais il en existe plusieurs, et c'est toujours un plaisir : Fontenoy, en Lorraine, Bécherel, La Charité sur Loire... Autant de petites étapes bien agréables au fil des voyages... dans le temps et dans l'espace.

    RépondreSupprimer
  13. Dans les petits villages qui ont très peu de moyens et une philosophie un peu à la marge de la gestion budgétaire, on change les locaux quand c'est trop étroit, mais on garde souvent les meubles. On fait l'école des années 50 avec les meubles des années 20. Ils sont en chêne, increvables, l'artisanat le plus solide. Tous les ans, en fin d'année, les enfants poncent leur bureau pour en retirer les graffitis passés outre les coups de règle, puis petites abeilles travailleuses cirent leur planche à fautes d'orthographe...

    RépondreSupprimer